Ana Isabel de Palacio, ancienne chef de la diplomatie espagnole, membre du Parti populaire, juriste et ex-députée au Parlement européen en 1994, puis 1999, a livré une analyse sur la situation du Sahara qui conforte la position marocaine, tout en dénonçant les manœuvres stériles du Polisario. L'ancienne ministre espagnole des Affaires étrangères, Ana Palacio, a déclaré que les agissements des séparatistes au Sahara «nuirait d'abord aux Sahraouis», et que les tentatives du Polisario d'exercer une pression économique sur Rabat en intentant une action en justice devant les tribunaux européens «seraient insignifiantes», car cela «causerait du tort aux sahraouis». Palacio appelle l'Union européenne «à jouer un rôle plus important dans ce dossier», assurant que l'actuel président des Etats-Unis «ne renoncera pas la reconnaissance par Washington de la souveraineté marocaine sur le Sahara.» Dans un article très relayé, l'ancienne ministre des Affaires étrangères à l'époque du gouvernement de droite, dirigé par José María Aznar, a examiné les derniers événements liés à la question du Sahara, soulignant que Rabat «n'a rien à discuter, puisque le Sahara fait partie du territoire marocain et que l'affaire est scellée.» Après la signature du décret présidentiel par Donald Trump, dans lequel il reconnaît la souveraineté marocaine sur le Sahara et l'ouverture de nombreux pays de leurs consulats sur ce territoire, Ana Palacio a qualifié la politique marocaine de «déterminée, et calme». En revanche, le Polisario «a eu recours aux tribunaux européens et aux mécanismes juridiques pour faire appel de la légalité des accords agricoles et de pêche signés avec l'UE, qui comprend les provinces du Sahara», considérant ces démarches «inutiles». La diplomate espagnole, qui connaît bien le Maroc, puisqu'elle était ministre des Affaires étrangères pendant le conflit de Perejil en juillet 2002, souligne que les tentatives d'exercer une pression économique sur le Maroc «porteraient gravement préjudice aux Sahraouis, que le Polisario prétend les protéger», et ajoute: «en réalité, le Front a pris en otage les Sahraouis pour dire que le Maroc est un pays "colonisateur"». Ana Palacio rejette l'allégation selon laquelle «le Maroc "occupe" le Sahara», et souligne que cette qualification n'est ni prise en considération dans le droit international, ni incluse dans les résolutions de l'ONU relatives au Sahara, qui ont été approuvées depuis 1975, qui sont au nombre de 47 résolutions, sauf dans deux textes, l'un en 1979 et l'autre en 1980, et les deux sont controversés. Il n'en est pratiquement pas question dans les 69 résolutions du Conseil de sécurité. Concernant la décision du Polisario de violer l'accord de cessez-le-feu signé avec l'ONU en 1991, Palacio indique que «le retour aux hostilités entraînera une instabilité politique dans toute la région». Ana Palacio a montré son optimisme quant à la position de l'actuel président américain, Joe Biden, pour relancer les négociations entre le Maroc et le Polisario. La diplomate espagnole, qui a été parlementaire européenne pendant huit ans indique qu'«il est impossible pour Biden de rétropédaler par rapport à la souveraineté marocaine sur le Sahara», appelant l'UE à «jouer un rôle primordial dans cette initiative», fondé sur «les liens avec le Sahara et ses valeurs essentielles».