Selon des chiffres officiels publiés dimanche, 20 089 551 premières doses ont été administrées du vaccin anti-Covid-19 au Royaume-Uni, le nombre de deuxièmes doses atteignant 796 132. Plus de 20 millions de personnes au Royaume-Uni ont déjà reçu une première dose de vaccin contre le coronavirus, s'est réjoui dimanche le gouvernement, qui table sur la vaccination de masse pour sortir de la crise sanitaire. Cette annonce intervient alors que le pays de 66 millions d'habitants, très durement frappé par la pandémie, s'inquiète de la détection sur son territoire d'un variant apparu à Manaus, au Brésil, considéré comme plus virulent. «Vingt millions de personnes à travers le Royaume-Uni ont maintenant reçu le vaccin – une énorme réussite nationale», a souligné le premier ministre Boris Johnson sur Twitter. Il a demandé à toute personne appelée à recevoir le vaccin de l'accepter, car «chaque injection fait la différence dans notre bataille contre la Covid-19». Se disant «absolument ravi» par cette nouvelle étape, le ministre de la Santé Matt Hancock a remercié «chacune des personnes qui s'est présentée pour avoir une injection, car nous savons avec de plus en plus de certitude que le vaccin vous protège, protège votre communauté, et c'est aussi la voie de sortie pour nous tous». «Il y a encore un long chemin à parcourir, mais nous avançons à grands pas», a-t-il ajouté dans une vidéo publiée sur Twitter. Selon des chiffres officiels publiés dimanche, 20 089 551 premières doses ont été administrées, le nombre de deuxièmes doses atteignant 796 132. Variant inquiétant Pays le plus endeuillé d'Europe avec environ 123 000 morts, le Royaume-Uni compte sur la vaccination de masse pour sortir du confinement mis en place depuis janvier pour contenir une nouvelle vague très virulente, attribuée à un variant plus contagieux apparu dans le sud de l'Angleterre. «Les approvisionnements en vaccins devant augmenter en mars, nous prévoyons d'accélérer encore alors que nous approchons de Pâques» (4 avril), a indiqué le directeur général du service public de santé (NHS) en Angleterre, Simon Stevens. Mais tandis que le pays se réjouissait de l'avancée des vaccinations, les autorités sanitaires ont annoncé dimanche avoir décelé six cas de personnes infectées par un variant, identifié à Manaus, dans le nord du Brésil, qui pourrait être plus contagieux et résister aux vaccins existants. L'une de ces personnes n'a pu être localisée en raison de coordonnées incomplètes fournies dans le cadre de son test. Dans le cadre de la campagne de vaccination, lancée début décembre et l'une des plus avancées au monde, le gouvernement ambitionne que tous les plus de 50 ans aient reçu une première dose de vaccin d'ici au 15 avril, puis tous les adultes fin juillet. Ensuite, pour ne pas ralentir sa progression, la vaccination se poursuivra en fonction de l'âge plutôt que des professions exposées comme les policiers et les enseignants, selon la recommandation du comité scientifique supervisant la campagne. La priorité sera ainsi donnée aux personnes âgées de 40 à 49 ans, puis aux trentenaires et enfin aux adultes de 18 à 29 ans. Le gouvernement avait précédemment atteint son objectif de vacciner partiellement à mi-février, avec les vaccins Pfizer/BioNTech et AstraZeneca/Oxford actuellement déployés, les quelque 15 millions de plus de 70 ans, soignants, résidents et employés de maisons de retraite. Le nombre de contaminations et de morts est en repli depuis quelques semaines, et le confinement sera très progressivement assoupli entre mars et fin juin. Mais les autorités ont appelé la population à ne pas baisser la garde et à continuer à respecter les restrictions en place.