Le Conseil de sécurité de l'ONU a vigoureusement condamné vendredi les violations de l'accord de paix en République centrafricaine, ainsi que les violences perpétrées par certains groupes armés avec le soutien de l'ancien Président François Bozizé, «visant à saper le processus électoral». Dans une déclaration à la presse, les membres du Conseil ont rappelé que « les individus et entités qui se livrent ou apportent leur soutien à des actes qui portent atteinte à la paix, à la stabilité ou à la sécurité de la RCA (...) peuvent être désignés sous le régime de sanctions du Conseil de sécurité ». Ils ont également condamné le discours de haine et l'incitation à la violence alimentés par des campagnes de désinformation et ont exhorté toutes les parties signataires de l'accord de paix de février 2019 à honorer pleinement leurs engagements et à s'engager sur la voie du dialogue et de la paix. La République centrafricaine a décrété, jeudi 21 janvier, l'état d'urgence pour quinze jours sur l'ensemble du territoire face à la menace de groupes armés. Devant le Conseil de sécurité ce jour-là, le Représentant spécial du Secrétaire général dans ce pays, Mankeur Ndiaye, a prévenu que la République centrafricaine était confrontée à un grave risque de recul en matière de sécurité. Il a demandé 3 000 Casques bleus supplémentaires pour permettre à la Mission de paix des Nations Unies (MINUSCA) qu'il dirige de disposer d'un outil robuste et adapté à la menace. Les membres du Conseil ont souligné vendredi « la nécessité urgente et impérative de mettre fin à l'impunité en RCA et de traduire en justice les auteurs de violations du droit international humanitaire et des droits de l'homme ». Ils ont également encouragé les autorités nationales à poursuivre leurs efforts pour rendre opérationnelle la Commission vérité, justice, réparation et réconciliation.