La Commission spéciale sur le nouveau modèle de développement a publié le rapport intitulé "Le sport que nous voulons : le pouvoir économique, sociale et stratégique du sport dans le nouveau développement du Maroc" produit par Abdelkader Bourhim, expert en stratégie de développement des clubs et des organisations sportives. Dans ce rapport publié sur la plateforme officielle de la CSMD, Abdelkader Bourhim, plaide pour que le sport soit intégré dans la réflexion de la commission comme levier de développement au Maroc. Il propose, à cet effet, dix recommandations stratégiques pour mettre en œuvre une véritable politique sportive efficace et performante. Pour M. Bourhim, depuis les Assises de Skhirat et la Stratégie du sport ,ationale 2008-2020 qui en a découlé, les résultats sont plus que mitigés et la crise de la covid-19 a révélé au grand jour la fragilité structurelle du sport marocain. C'est la raison pour laquelle, il attire l'attention de la Commission sur l'importance du sport devenu un secteur stratégique dans le développement des nations mais sous-exploité au Maroc. Pour l'expert en stratégie de développement des clubs et des organisations sportives, il est indispensable de doter le Maroc d'une véritable politique sportive nationale et régionale afin d'assurer la coordination et l'efficacité des réformes en faveur du sport. De plus, il préconise l'instauration d'une agence nationale pour le sport pour réguler, contrôler et assurer la bonne gestion et la mise en œuvre de la politique sportive. Les clubs, organisés pour la plupart en association, ainsi que les fédérations ont selon lui besoin de cet appui politique et institutionnel pour leur permettre de produire un spectacle sportif performant, attractif et productif. Le sport marocain a besoin d'être structuré en reposant sur une gouvernance exemplaire et des instances stables capables d'une performance sportive et économique durable. C'est sans aucun doute un enjeu d'attractivité majeur pour de nombreux acteurs publics et privés, explique M. Bourhim. La faible productivité du sport marocain représente un manque à gagner considérable à la fois pour les acteurs du sport que pour l'État marocain qui n'en tire que très peu de bénéfices et qui au contraire subventionne massivement le secteur. Malgré les atouts indéniables que possède le sport, pour l'expert, le Maroc n'est pas parvenu à en faire une industrie suffisamment performante et créatrice de valeur pour les marocains. C'est dans cette perspective que M. Bourhim souhaite interpeller les membres de la CSMD afin de les inciter à intégrer le sport dans leur réflexion sur le nouveau modèle de développement, en mettant en exergue les innombrables potentialités du sport pour le développement du Maroc notamment sur le plan économique tout en assurant que le pays dispose de toutes les ressources nécessaires pour opérer cette transformation.