La crise sanitaire liée à la pandémie du nouveau coronavirus (Covid-19), qui a révélé les vulnérabilités de plusieurs couches sociales, a servi d'un accélérateur des réformes sur le plan social, a souligné, jeudi, Karim El Aynaoui, président du Policy Center for the New South (PCNS). « Il est important d'avoir la capacité de gérer les interventions sur le plan social aux plus petites échelles de la société », a-t-il expliqué lors d'un panel virtuel sur l'impact de Covid-19 dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord (MENA), initié par le Fonds monétaire international (FMI). La crise a entrainé un débat sur l'importance d'assurer la couverture sociale au profit d'un plus grand nombre de personnes, a relevé M. El Aynaoui, mettant en avant le projet de la généralisation de la couverture sociale annoncé par le Roi Mohammed VI. Et de soutenir que l'un des projets accélérés par la crise est le registre sociale unifié (RSU) qui permettrait d'acheminer les aides publiques d'une manière efficiente et équitable. Par ailleurs, M. El Aynaoui a mis en avant l'élan de solidarité dont ont fait montre les Marocains durant cette période de crise, rappelant la mise en place d'un Fonds spécial alimenté par les dons et qui a permis de soutenir les individus et entreprises mis à mal par les répercussions du covid-19. De son côté, Jihad Azour, directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du FMI, a indiqué que la crise actuelle a frappé de plein fouet l'économie réelle, impactant directement le quotidien des individus à travers le monde. Toutefois, « nous devons saisir l'opportunité pour relever les défis préexistants et ceux qui ont émergé durant cette crise », a-t-il insisté. Et conclure qu'en ces temps, le leadership collectif est un facteur clé de réussite de toute action face aux répercussions de la crise.