Le centre du pays est pris dans un tourbillon de violences depuis l'apparition dans cette région, en 2015, d'un groupe djihadiste mené par le prédicateur peul Amadou Koufa, qui a largement recruté au sein de sa communauté. Au moins douze militaires maliens ont été tués dans une attaque dans le centre du Mali, près de la frontière burkinabée, a annoncé mardi 13 octobre l'armée dans un communiqué. Une position militaire à Sokoura, dans le cercle de Bankass, «a fait l'objet d'une attaque terroriste» dans la nuit de lundi à mardi, a précisé l'armée, qui fait état d'un bilan provisoire de «neuf morts et des blessés» dans ses rangs. Un renfort dépêché sur les lieux a ensuite «été victime d'une attaque» combinant l'explosion d'un engin improvisé et une embuscade «au pont de Parou dans la même localité» mardi vers 8 h 30 locales, qui a fait «3 morts, 10 blessés» et des disparus, selon le communiqué. Plus lourdes pertes depuis le putsch d'août «Côté ennemi neuf terroristes ont été abattus», a affirmé l'armée, ajoutant que «l'aviation militaire malienne est arrivée sur la zone du pont et a détruit deux véhicules» des assaillants. «Tous ces bilans sont provisoires», a insisté l'armée, qui enregistre là ses plus lourdes pertes depuis le putsch qui a renversé le 18 août le président Ibrahim Boubacar Keïta. Le centre du Mali est pris dans un tourbillon de violences depuis l'apparition dans cette région, en 2015, d'un groupe djihadiste mené par le prédicateur peul Amadou Koufa, qui a largement recruté au sein de sa communauté. Des affrontements communautaires se sont en outre multipliés entre les Peuls, majoritairement éleveurs, et les ethnies Bambara et Dogon pratiquant essentiellement l'agriculture, qui ont créé des groupes d'autodéfense, en s'appuyant notamment sur les chasseurs traditionnels dozos.