L'affaire de la fillette Naima, dont le cadavre a été découvert samedi dernier dans une montagne de Tafergalt, près d'Agdez (Province de Zagora), a provoqué un vaste élan de solidarité avec la famille de la victime, notamment de la part de la population locale qui attend que ce crime, qui a brisé le calme ordinaire de cette région, soit résolu le plus tôt possible. Chaque habitant de douar Tafergalt a fait de cette affaire la sienne, considérant Naima, qui était portée disparue pendant plus de 40 jours, comme l'un de ses enfants et exprimant sa tristesse et sa volonté de prêter assistance, sur les plans matériel et moral, à la famille éplorée. Outre la famille de la victime, tous les habitants du douar participent à l'accueil des personnes venues présenter leurs condoléances et exprimer leur solidarité dans ces circonstances douloureuses, ainsi que les nombreux journalistes venus recueillir les dernières informations et les détails de l'affaire de la fillette Naima, dont la mort n'a pas encore été élucidée. Abdessadek Errouhi, père de Naima, accueille les visiteurs qui affluent de différentes régions pour présenter leurs condoléances et leur raconte les derniers développements de cette triste affaire, tout en leur faisant part de son désir de connaître toute la vérité à ce sujet. Les habitants de douar Tafergalt, situé à près de 2 km du centre d'Agdez, contribuent, chacun selon ses moyens, à guider les visiteurs vers la maison de la famille de la victime, tout en leur transmettant les informations dont ils disposent sur cette affaire qui a secoué l'opinion publique locale. Ces mêmes habitants aveint participé à la recherche de la fillette qui était portée disparue, avant qu'un berger ne découvre des restes d'ossements humains de petite taille et des vêtements dans une montagne de la région de Tafergalt. La solidarité sur le terrain des habitants de la région avec la famille de la victime a été appuyée par celle exprimée sur les réseaux sociaux, notamment Facebook où des milliers de personnes ont appelé également à la nécessité d'identifier et d'arrêter l'auteur de ce crime abject pour le traduire devant la justice. Il s'agit d'une attitude à saluer et qui est bien ancrée dans les traditions des habitants de cette région du Maroc connus par leur hospitalité et générosité, a confié à la MAP l'un des habitants de Tafergalt, ajoutant que l'élan de solidarité avec la famille de la victime s'est constitué spontanément dès les premiers jours de la disparition de Naima. Un autre habitant a fait savoir qu'un berger de Tafergalt a découvert des restes d'ossements humains de petite taille et des vêtements dans une montagne de la région, ajoutant qu'il a su qu'il s'agissait de la petite fille Naima portée disparue depuis plusieurs jours. Interrogé par la MAP et M24, Abdessadek Errouhi, père de Naima, a relevé que l'ensemble des habitants du douar ont pris part à la recherche de sa défunte fille dans tous les endroits où elle aurait pu se rendre, sans pour autant réussir à la localiser. Il a relevé que cette solidarité spontanée émane de l'esprit de dévouement qui caractérise les habitants du douar, exprimant ses remerciements à tous ceux qui ont compati avec sa famille suite au meurtre de Naima, la cinquième de ses enfants. Houcine Arouhi, l'un des habitants de la région, a affirmé aussi que la disparition de Naima, le 17 août dernier, a déclenché un élan de solidarité qui a poussé l'ensemble des riverains à se lancer à la recherche de la fillette. Plusieurs hommes du daour, a-t-il ajouté, sont allés même vers les montagnes avoisinantes dans l'espoir de retrouver Naima ou de trouver un indice pouvant aider en cela, soulignant que la Protection civile a effectué aussi des recherches près de la maison de la victime et dans son puits, ainsi que dans d'autres endroits, dont certaines fermes agricoles avoisinantes. Entourée des femmes du douar qui tentent de la consoler, la mère de Naima pleure encore la mort de sa fille qui était une source de joie et de gaieté pour elle et toute la petite famille, malgré sa condition d'enfant aux besoins spécifiques. Affligée par la disparition de sa fillette, la mère de Naima veut que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que l'auteur du crime soit arrêté pour qu'il puisse répondre de son vile acte devant la justice. Des restes d'ossements humains de petite taille et des vêtements ont été découverts samedi dernier dans une montagne de la région de Tafergalt, près d'Agdez (province de Zagora), avait annoncé dimanche le procureur général du Roi près la Cour d'Appel de Ouarzazate, faisant savoir qu'une enquête judiciaire a été ouverte à ce sujet. A la lumière de ces données, une enquête judiciaire minutieuse a été ouverte sous la supervision du parquet et confiée à la brigade judiciaire de la Gendarmerie royale de Zagora pour mener l'expertise génétique en vue d'identifier l'ADN et déterminer les causes du décès, a précisé le procureur général du Roi dans un communiqué. La brigade judiciaire de la Gendarmerie royale de Zagora mènera également les investigations nécessaires pour déterminer les circonstances et élucider cette affaire. Le parquet informera l'opinion publique de tout développement lié à cette affaire, conclut le communiqué.