Le nombre d'administrations ayant souscrit aux plateformes « bureau d'ordre digital » et « parapheur électronique » est passé de 30 à près de 900 administrations en l'espace de 6 mois, selon le directeur de l'Agence de développement digital (ADD), Mohammed Drissi Melyani. « Ceci dénote de l'intérêt grandissant accordé au digital par les acteurs publics et de la prise de conscience collective grandissante de recourir aux outils innovants et la volonté d'instaurer et d'adopter une nouvelle culture digitale au sein du secteur public », explique M. Melyani. La crise sanitaire actuelle liée à la pandémie du nouveau coronavirus (covid-19) a « fortement » accéléré le virage numérique au Maroc, a-t-il relevé, ajoutant que l'esprit d'innovation marocain et l'adoption des technologies numériques ont « indéniablement » contribué à renforcer la collaboration entre acteurs publics et privés en vue d'assurer la continuité des services offerts à leurs usagers (citoyens et entreprises). Et de poursuivre: « Aujourd'hui, les outils digitaux font désormais parties intégrantes de notre quotidien. Nous observons avec fierté qu'un progrès technologique s'est développé dans tous les secteurs socio-économiques (la santé, les services publics/e-gov, l'enseignement, la formation, etc) visant à mettre à la disposition des usagers de nouvelles solutions répondant à ses attentes ». Sur un autre registre, le DG de l'ADD a fait part de sa satisfaction de voir certaines entreprises initier « très rapidement » les premières démarches et actions de transformation digitale au sein de leurs organisations, ce qui rassure de l'engouement que ce vaste chantier a suscité et dont l'impact sur la relance économique du Royaume est bénéfique. Il a également rappelé que depuis quelques années, une attention toute particulière est accordée au secteur du digital, sous la conduite éclairée de SM le Roi Mohammed VI, en vue de lui favoriser les conditions optimales pour son développement et assurer ainsi le développement durable du Maroc. Toutefois, des défis majeurs restent à surmonter pour permettre une meilleure transition numérique efficiente, a souligné M. Melyani, notant que ces défis ont été mis en exergue par l'ADD dans l'élaboration de la note d'orientations générales pour le développement du digital à horizon 2025. Il s'agit d'identifier et clarifier les missions et compétences de chaque acteur public impliqué dans le développement d'un gouvernement numérique, de définir un modèle de gouvernance clair, de se doter d'outils de pilotage performants, d'opérer des choix d'infrastructures structurants et de mettre en place un plan sectoriel de transformation digitale transverse.