Le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) a plaidé, vendredi, pour « une action urgente et un soutien accru » de la communauté internationale afin de scolariser les enfants de Beyrouth affectés par les explosions qui ont eu lieu il y a tout juste un mois. Un mois s'est écoulé depuis la double explosion qui a eu lieu dans le port de Beyrouth et qui a dévasté la capitale du Liban. L'agence onusienne estime que 600.000 enfants vivent dans un rayon de 20 kilomètres autour du lieu des explosions et pourraient souffrir d'impacts psychologiques négatifs à court et à long terme. La scolarisation des enfants est la priorité de l'UNICEF au Liban alors que la rentrée, prévue dans le courant du mois de septembre, s'annonce déjà difficile. 163 établissements scolaires ont été endommagés ou détruits par les explosions affectant les études de plus de 70.000 enfants et le travail de plus de 7.600 enseignants. En outre, 20 établissements d'enseignement et de formation techniques et professionnels ont été endommagés, touchant environ 7.300 élèves. Selon les premières évaluations du ministère libanais de l'éducation et de l'enseignement supérieur, environ 80 % des écoles ont subi des dommages légers à modérés et 20 % des dommages importants. En raison de la pandémie de Covid-19, toutes les écoles comptent adopter une approche mixte d'apprentissage en personne et à distance. Cependant, leur plan a été compliqué par l'impact des explosions. Les enfants les plus vulnérables n'ont pas accès au matériel d'apprentissage et une connexion internet. Ils risquent ainsi d'etre davantage en retard dans leur scolarité,voire d'abandonner l'école.