La rentrée scolaire 2012-2013 sera effective à partir de ce mercredi 12 septembre. A cette occasion, l'Unicef a publié un communiqué pour appeler les autorités à garantir le droit à l'éducation à tous les enfants du Maroc, notamment ceux qui présentent des handicaps. L'Unicef s'inquiète par rapport au phénomène de la déperdition scolaire. Après trois mois de vacances scolaires, les enfants retrouvent le chemin de l'école. Les novices, étouffés par l'impatience, auront à coeur de découvrir leur première expérience. Certains parmi leurs ainés, s'apprêtent à retrouver leurs meilleurs amis. Mais ce ne sont pas tous les potaches qui ont cette opportunité de gouter aux » délices » de cette rentrée. Seul obstacle, leur handicap. Pour permettre à cette catégorie d'intégrer le primaire l'Unicef a sorti un communiqué à la place des autorités. « L'UNICEF appelle à ce que l'Equité dans la jouissance du droit à l'Education soit au cœur des stratégies et plans d'actions de ce secteur de manière à garantir ce droit à tous les enfants indépendamment de leur sexe, de leur conditions physiques et socio-économiques, ou du milieu où ils vivent », indique le communiqué. Education pour tous L'organisme onusien reconnaît certes les efforts déployés par le Maroc pour la scolarisation dans le primaire (98%), mais il n'empêche, « plus de 2% des enfants y compris surtout les enfants ayant un handicap sont aujourd'hui exclus de l'école primaire », alors que « La Convention des droits de l'enfant précise dans son article 28 que les Etats parties reconnaissent le droit de l'enfant à l'éducation (…). A cet effet, ils sont tenus de rendre l'enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous et d'encourager l'organisation de différentes formes d'enseignement secondaire, tant général que professionnel, les rendre ouvertes et accessibles à tout enfant, et prendre des mesures appropriées, telles que l'instauration de la gratuité de l'enseignement et l'offre d'une aide financière en cas de besoin », souligne Aloys Kamuragiye, représentant de l'UNICEF au Maroc. Déperdition scolaire L'Unicef rappelle aussi la loi adoptée par le Maroc visant à rendre la scolarité obligatoire jusqu'à l'age de 15 ans. Mais cette loi « n'est pas totalement appliquée ». Une situation qui favorise la déperdition scolaire. « Aujourd'hui encore, le système scolaire n'arrive pas toujours à assurer totalement l'accès et retenir les enfants inscrits à l'école, le niveau de déperdition au primaire, au collège et au lycée étant respectivement de 3%, 11 % et 9 % », remarque-t-il. D'ailleurs les statistiques du ministère de l'Education nationale sont frappantes : chaque année, environ 340 000 enfants, adolescents et jeunes scolarisés quittent les bancs. Le Fonds des Nations Unies pour l'Enfance métaphorise l'ampleur en ces termes. « En dix ans, c'est l'équivalent de la population d'une ville comme Casablanca qui serait formée de personnes analphabètes ou quasi analphabètes. Nous appelons tous les acteurs du secteur de l'Education au Maroc à s'attaquer aux causes profondes de cette situation et à conjuguer leurs efforts pour que le droit à l'éducation soit effectif pour tous les enfants au Maroc ». L'Unicef n'a pas non plus passé sous silence le scolarisation dans le milieu rural. En effet, « Si les taux de scolarisation au collège et au lycée chez les enfants de 12 à 14 ans et de 15 à 17 ans ont atteint environ respectivement 79% et 53%, ceux des filles en milieu rural ne sont respectivement que de 50 % et 15 % », note-t-elle. * Tweet * *