Au terme de l'année 2019, le secteur bancaire continue d'afficher une bonne situation financière au regard des indicateurs et ratios de rentabilité, de liquidité et d'adéquation des fonds propres. Sur le plan de la rentabilité, les banques ont réalisé un résultat net positif de 12 milliards de dirhams, en progression de 8% par rapport à l'année précédente, reflétant un accroissement du produit net bancaire sous l'effet d'une progression significative du résultat des opérations de marché et une diminution du coût du risque de 8,1% après la forte hausse de 15,9%, enregistrée une année auparavant. S'agissant de la qualité des actifs, les créances en souffrance des banques ont poursuivi leur tendance haussière, culminant près de 70 milliards de dirhams et représentant 7,5% des crédits distribués par le secteur bancaire en 2019, contre 7,3% une année auparavant. En termes de couverture, les provisions relatives à ces créances ont augmenté de 7,3%, maintenant le taux de couverture à 69%. De plus, les banques ont constitué des provisions à caractère général, d'un montant de 10,6 milliards de dirhams permettant de couvrir les créances sensibles. Parallèlement, les banques ont continué à renforcer leurs fonds propres prudentiels, en affichant un ratio de solvabilité moyen de 15,6% contre 14,7% en 2018. Le ratio de fonds propres de catégorie 1 s'est inscrit, à son tour, dans la même tendance passant de 10,9% à 11,5% à fin 2019. Sur le plan de la liquidité, une accentuation des besoins des banques a été observée en 2019, suite essentiellement à la hausse significative de la circulation fiduciaire. Dans ces conditions, les banques ont eu recours de manière plus importante aux interventions de la Banque centrale et au refinancement obligataire. Elles ont bénéficié également au dernier trimestre de 2019 d'une injection permanente de près de 11 milliards de dirhams, en raison de l'abaissement du taux de la réserve monétaire de 4% à 2%. Elles affichent, toutefois, un ratio de liquidité LCR (Liquidity Coverage Ratio) au terme de l'année de 159% contre 135% une année auparavant, soit un niveau largement supérieur au seuil réglementaire de 100%. Sur base consolidée, les banques sont parvenues à dégager un résultat net-part du groupe en hausse de 2,3% avec une baisse de 3,1% du coût des risques. La rentabilité de leurs actifs et celle de leurs fonds propres se sont établies respectivement à 0,8% et à 9,7% contre 0,9% et 10,7% en 2018. S'agissant de leur solvabilité, le ratio moyen global ressort à 13,9% et celui des fonds propres de catégorie 1 à 10,9% pour des minimas réglementaires de 12% et 9%.