La Banque africaine de développement (BAD) vient de dévoiler à Abidjan une feuille de route stratégique pour aider les pays africains à faire face aux effets de la crise liée à la covid-19 en matière de nutrition et de sécurité alimentaire. La réponse de la BAD, appelée FAREC (Feed Africa Response to Covid-19), vise à soutenir les gouvernements africains dans leurs efforts pour atténuer l'impact potentiel de la pandémie sur la sécurité alimentaire dans les pays membres régionaux de la Banque, indique l'institution financière sur son site web. Elle ouvre la voie à une intervention globale de la Banque pour renforcer la résilience, la durabilité et l'autosuffisance régionale des systèmes alimentaires africains et aider les agriculteurs à faire face aux perturbations de la chaîne de valeur agricole causées par la pandémie. “La réponse de la Banque en faveur du secteur agricole présente des mesures spécifiques visant à relever les défis auxquels sont confrontés les pays africains dans tous les aspects du secteur agricole. L'Afrique ne peut pas se permettre une crise alimentaire à la suite de la pandémie de Covid-19”, selon Jennifer Blanke, vice-présidente de la BAD pour l'Agriculture, le développement humain et social. La réponse de la Banque comprend des interventions immédiates, à court et à moyen terme, comme solutions pour aider le secteur agricole à faire face aux perturbations liées au coronavirus. Les solutions visent notamment le soutien à la distribution des denrées alimentaires pour les plus vulnérables, la stabilisation des prix alimentaires, l'optimisation de la chaîne de transformation des aliments, le renforcement des services de soutien à la vulgarisation et la mise à disposition d'intrants agricoles par le biais de subventions intelligentes. La stratégie de la FAREC souligne également que ces solutions représentent des étapes clés pour faire avancer l'Afrique vers des systèmes alimentaires plus résistants et durables. La Banque accordera la priorité au soutien politique pour une meilleure circulation des intrants et des denrées alimentaires. Seront également soutenues la création de groupes de travail sur la sécurité alimentaire au niveau des pays ainsi que les organisations régionales pour le suivi des initiatives régionales.