Chariot Oil & Gas Ltd, pétro-gazier coté à Londres a cédé 40% de ses parts de sa licence marocaine à l'entreprise italienne privée d'hydrocarbures ENI. L'information a été révélée ce 30 mars par oilvoice.com. Le site anglophone, qui fait référence dans le secteur des hydrocarbures, précise que la société italienne devrait maintenant être chargée des manœuvres de prospection offshore, à 30 km des côtes au niveau de Rabat. La décision est suspendue à validation des dispositions de ce contrat par les autorités marocaines. Les opérations de forage au large de la capitale pourraient concerner des profondeurs allant de 150 à 3500 mètres. Le permis de forage qu'avait accordé l'ONHYM (Office national des hydrocarbures et des mines) à Chariot Oil & Gas Ltd concerne un territoire gigantesque de 10 782 km2. Il y a un peu plus d'un an, on apprenait par la presse que Chariot cherchait un repreneur (ou un partenaire) pour mettre en œuvre ses ambitions de prospection au Maroc. L'entreprise basée à Londres déclarait alors ne plus être satisfaite de son partenariat avec son associé australien Woodside dans le cadre de ses activités marocaines. Tout en se disant « optimiste sur le potentiel des permis Rabat Deep », Chariot avait alors repoussé le programme de forage dans ses licences à fin 2016, voir début 2017. Selon la presse spécialisée, l'accord signé avec ENI devrait accélérer les choses. En ce qui concerne ENI, qui va vivre sa première expérience de prospection pétrolière dans le royaume, on rappellera que c'est ce poids lourd de l'économie italienne qui avait annoncé, en août dernier, la découverte d'un énorme gisement gazier en Afrique du Nord. Situé à une centaine de kilomètres des côtes de l'Egypte il est considéré comme «le plus important jamais trouvé en Méditerranée». ENI est aussi très implantée en Libye, où elle prospecte depuis 1953.