Avec 35 millions de bouteilles de vin produites, chaque jour, à Meknes, Beni Mellal, Berkane, Essaouira ou encore Benslimane, la production marocaine est conséquente. Le secteur emploie 20.000 personnes et selon l'Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV), le pays est actuellement le deuxième exportateur africain de vin après l'Afrique du Sud, qui le distance largement (avec 4 millions d'hectolitres par an au lieu de 52.000 au Maroc – à titre de comparaison l'Italie, numéro un mondial, avoisine les 49 milliards d'hectolitres en 2015). Ce sont là quelques uns des chiffres cités cette semaine par le Financial Times, dans un article consacré aux ambitions des producteurs marocains, qui proposent, selon le quotidien britannique, un produit de grande qualité. Ainsi les vins du Maroc se distingueraient de par le respect de l'environnement dans leur production, le climat favorable permettant de se passer d'herbicides et autres produits chimiques généralement utilisés dans la culture de la vigne. Reste que « le secteur vinicole n'obtient guère de soutien de la part de l'Etat et est fortement imposé ». Rappelant que des supermarchés ont décidé de suspendre la vente d'alcool dans leurs rayons, le journal affirme que les vignerons locaux espèrent élargir leurs activités sur les marchés étrangers, encore peu alimentés en vins marocains, la quasi totalité de la production étant consommée localement. En effet, on apprend par cette publication londonienne que le leader, Celliers du Maroc (CM), n'exporte que 5% de sa production. Mais, selon Josselin Desprez de Gesincourt, directeur marketing de l'entreprise de Brahim Zniber, CM veut augmenter ces volumes, en ciblant de nouveaux marchés en Europe, aux Etats-Unis, en Russie et en Asie. En 2015, l'Espagne était le premier exportateur mondial de vin (24,4 millions d'hectolitres), suivie par l'Italie (20,3 millions) et la France (14,2 millions).