Deux décès liés au Covid-19 ont été détectés dans les camps de Tindouf en Algérie, affirme le portail Sahel Intelligence. Les camps de Tindouf en Algérie sont touchés par la propagation du coronavirus SARS-CoV-2. Selon le site Sahel Intelligence, un homme de 75 ans est mort dans la commune algérienne de Tindouf (ouest), après avoir été contaminé par la pandémie. La victime, qui avait «des antécédents de santé» et des «signes qui pourraient témoigner d'une infection au Covid-19», a été en contact avec plusieurs personnes indéterminées. Les camps, dépourvus d'autorités sanitaires compétentes, «ne disposent d'aucun moyen pour dépister la pandémie grippale en plein pic en Europe comme en Algérie, ce qui entrave les possibilités de repérage des cas probablement touchés», selon la même source. Contrairement à d'autres zones affectées, les camps de Tindouf n'ont pas mis en place de mesures de contrôle du coronavirus ; alors que «l'Organisation mondiale de la santé a déclaré le Covid-19 une urgence de santé publique de portée internationale». Seule l'UE soutient financièrement les camps sur la base d'une population évaluée par les autorités algériennes à 160.000 personnes. Sahel Intelligence s'inquiète du fait que des personnes infectées peuvent passer entre les mailles du filet, dans un endroit où «des civils sont utilisés pour obtenir de l'aide internationale». Les camps sont incapables d'affronter la situation, et le nombre de lits en soins intensifs et des places dans les services de pneumologie et maladies infectieuses est très bas, de mauvaise qualité, les établissements de santé, eux, sont sous-équipés. L'Algérie, pays d'Afrique le plus touché par le coronavirus, a enregistré son premier décès dû à la pandémie, a annoncé ce jeudi le ministère algérien de la Santé sans donner plus de précisions. En outre, cinq nouveaux cas de contamination au SARS-CoV-2 ont été rapportés, ce qui porte à 24 le nombre des cas confirmés sur le territoire algérien, selon le ministère de tutelle. Face à l'urgence de la situation, le gouvernement algérien a débloqué des fonds jugés dérisoires et insuffisants «pour faire face aux exigences dues à la diffusion du Covid-19». Les conditions apportées pour loger les personnes en quarantaine sont durement critiquées. Reflet du cafouillage des autorités, événements, rassemblements et manifestations continuent de faire l'objet d'annulations ou de reports dans le pays, sans concertation avec les forces vives de la société.