Abderrazak El Jebbari, membre du bureau exécutif du club des magistrats, n'a pas été suspendu « provisoirement de toutes ses fonctions jusqu'à nouvel ordre », a affirmé le club dans un communiqué. Le club des magistrats a démenti, aujourd'hui, lundi 10 mars, les informations relatives à la suspension du membre de son bureau exécutif Abderrazak El Jebbari. Il souligne «expressément que cette décision n'a aucun fondement ni rapport avec ce qui est véhiculé ». L'organe de tutelle de la magistrature marocaine a indiqué dans un communiqué que le magistrat a été auditionnée le 27 juin par le CDM sans qu'aucune «décision» d'interdiction d'exercer n'ai été annoncée, affirmant que juge exerce toujours à la chambre de l'instruction de Kénitra. Il est à rappeler que le juge El Jebbari a comparu devant le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) en juillet 2019, pour avoir publié une salve de messages sur le réseau social Facebook, critiquant l'appareil judiciaire et contenant des insinuations envers le CSPJ. «L'usage des réseaux sociaux pour véhiculer des messages est incompatible avec les devoirs de l'état d'un magistrat et son devoir de réserve», a estimé l'inspection générale du CSPJ, qui a estimé qu'El Jebbari et trois autres juges «avaient publié des messages discutables sur un réseau social, ce qui caractérise un manquement aux devoirs de discrétion, de réserve et de prudence.» Officiellement, le juge susmentionné ne peut plus participer aux missions d'investigation après la fin de son mandat mais le maintien à son poste reste d'actualité. Il était à l'épicentre de vives tentions, accusé avec trois autres magistrats « d'enfreindre le devoir de réserve ».