La situation des charges et ressources du Trésor fait ressortir un déficit budgétaire de 1,5 milliard de dirhams (MMDH) à fin janvier 2020 contre un déficit budgétaire de 138 millions de dirhams (MDH) une année auparavant, apprend-on du bulletin mensuel de statistiques des finances publiques de janvier 2020. A fin janvier 2020 et en comparaison avec la même période de 2019, la situation de l'exécution de la Loi de Finances, sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, fait ressortir un solde ordinaire négatif de 3,6 MMDH contre un solde positif de 839 MDH un an auparavant. S'agissant des recettes, la Trésorerie générale du Royaume (TGR) fait savoir que ses recettes brutes ont augmenté de 6,5%. Cette hausse provient de l'augmentation des recettes douanières nettes de 34%, de la baisse des Taxes intérieures de consommation (TIC), de la hausse des recettes nettes de la fiscalité domestique de 3,8% et de la diminution des recettes non fiscales de 45%. Quant au taux d'engagement global des dépenses, il s'est établi à 12% grâce à un taux d'émission sur engagements de 69%, contre respectivement 13% et 62% un an auparavant. En ce qui concerne les dépenses ordinaires émises, elles ont augmenté de 31%, en raison de l'augmentation de 30,3% des dépenses de biens et services, due à la hausse de 39,7% des dépenses de personnel et de 19,1% des autres dépenses de biens et services, de la hausse de 400 MDH des émissions de la compensation et de 162,8% des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, conjuguée à la baisse de 4,3% des charges en intérêts de la dette. Par ailleurs, la situation des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin janvier 2020 laisse apparaître une hausse des recettes ordinaires brutes de 6,5% et des dépenses ordinaires émises de 31% dégageant ainsi un solde ordinaire négatif de 3,6 MMDH. Compte tenu d'un besoin de financement de 7,8 MMDH et d'un flux net négatif du financement extérieur de 819 MDH, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 8,6 MMDH. En outre, les recettes ordinaires brutes se sont établies à 20,3 MMDH contre 19,1 MMDH à fin janvier 2019, en hausse de 6,5%. Selon la TGR, ceci s'explique par la hausse des impôts directs de 4,4%, des droits de douane de 38%, des impôts indirects de 12% et des droits d'enregistrement et de timbre de 2,6%, conjuguée à la baisse des recettes non fiscales de 45%. Quant aux recettes fiscales brutes, elles ont été de 19,9 MMDH contre 18,4 MMDH à fin janvier 2019, en augmentation de 8,5%. L'évolution des recettes fiscales résulte ainsi de la hausse des recettes douanières de 34,4% et de la fiscalité domestique de 6%. A fin janvier 2020, les engagements de dépenses, y compris celles non soumises au visa préalable d'engagement, se sont élevés à 57,7 MMDH, représentant un taux global d'engagement de 12% contre 13% à fin janvier 2019. Le taux d'émission sur engagements a été de 69% contre 62% un an auparavant. Les dépenses émises au titre du budget général ont été de 36,6 MMDH à fin janvier 2020, en hausse de 17,3% par rapport à leur niveau à fin janvier 2019, en raison de l'augmentation de 34,2% des dépenses de fonctionnement, conjuguée à la baisse de 2% des dépenses d'investissement et de 3,6% des charges de la dette budgétisée, relève la TGR dans son bulletin mensuel de statistiques des finances publiques de janvier 2020. Les recettes des comptes spéciaux du Trésor ont atteint 17,5 MMDH. Ces recettes tiennent compte des transferts reçus des charges communes du budget général d'investissement pour 10,6 MMDH contre 10,4 MMDH à fin janvier 2019. Le solde de l'ensemble des comptes spéciaux du Trésor s'élève à 14,1 MMDH. Quant aux recettes des services de l'Etat gérés de manière autonome, elles ont été de 69 MDH contre 67 MDH à fin janvier 2019, en hausse de 3%. Les dépenses émises ont été de 1 MDH, soit le même niveau un an auparavant. Compte tenu d'un besoin de financement de 7,8 MMDH contre un besoin de financement de 6,1 MMDH à fin janvier 2019 et d'un flux net négatif de 819 MDH du financement extérieur contre un flux net négatif de 1,1 MMDH un an auparavant, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 8,6 MMDH contre 7,2 MMDH à fin janvier 2019. S'élevant à 574,9 MMDH, l'encours de la dette intérieure est en hausse de 2,5% par rapport à son niveau à fin décembre 2019. Ceci s'explique par le recours du Trésor au marché des adjudications pour un montant net de 14,9 MMDH, résultant de souscriptions pour 19,3 MMDH et de remboursements pour 4,4 MMDH contre un recours pour un montant net de 3,1 MMDH un an auparavant, résultant de souscriptions pour 9,4 MMDH et de remboursements pour 6,2 MMDH.