L'augmentation des recettes de l'Etat n'a pas réussi à contenir la tendance haussière du déficit public vu que les charges de l'Etat ne cessent de décupler, apprend-on de l'édition d'aujourd'hui du journal «les inspirations écos». La situation des charges et ressources du Trésor a dégagé, à fin juillet 2019, un déficit budgétaire de 28 milliards de dirhams (MMDH) contre 24 MMDH durant la même période un an auparavant, selon la Trésorerie Générale du Royaume (TGR). Ce déficit tient compte d'un solde positif de 6,6 MMDH dégagé par les comptes spéciaux du Trésor (CST) et les services de l'Etat gérés de manière autonome (SEGMA), précise la TGR dans son bulletin mensuel de statistiques des finances publiques de juillet 2019. A fin juillet 2019, les engagements de dépenses se sont élevés à 318,3 MMDH, représentant ainsi un taux global d'engagement de 58% et un taux d'émission sur engagements de 82%, contre respectivement 58% et 81% un an auparavant. Les dépenses ordinaires émises ont enregistré une hausse de 11,5%, en raison de l'augmentation de 6,8% des dépenses de biens et services, due à la hausse de 2,7% des dépenses de personnel et de 13,7% des autres dépenses de biens et services, de l'accroissement de 12,8% des charges en intérêts de la dette, de 48,2% des émissions de la compensation et de 76,4% des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. Le montant global des remboursements de TVA à l'intérieur et à l'importation, y compris la part supportée par les collectivités territoriales, est de 7.055 MDH contre 3.204 MDH à fin juillet 2018. Les dépenses d'investissement émises ont augmenté de 4%, passant de 35,6 MMDH à fin juillet 2018 à 37 MMDH à fin juillet 2019, en raison de la hausse de 15,5% des charges communes et de la baisse de 3,5% des dépenses des ministères. Les recettes ordinaires brutes ont augmenté de 9,7%, sans tenir compte du versement en 2018 de 24 MMDH du compte d'affectation spéciale intitulé «Compte spécial des dons des pays du Conseil de Coopération du Golfe» au profit du budget général, qui n'a pas impacté le solde budgétaire. Les recettes nettes de la fiscalité domestique ont augmenté de 1,9%, compte tenu des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux qui ont été de 5.251 MDH à fin juillet 2019 contre 2.927 MDH un an auparavant. Sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, l'exécution de la loi de finances fait ressortir : un solde ordinaire positif de 2,4 MMDH contre un solde positif de 28,4 MMDH un an auparavant ainsi qu'un déficit du Trésor de 28 MMDH, compte tenu d'un solde positif de 6,6 MMDH dégagé par les CST et les SEGMA contre un déficit du Trésor de 24 MMDH à fin juillet 2018 compte tenu d'un solde négatif de 16,8 MMDH dégagé par les CST et les SEGMA.