Les zones humides contribuent à préserver la biodiversité et servent d'habitat à divers plantes et animaux, d'où la nécessité de veiller à protéger et à préserver ces milieux, de plus en plus rares. Le Maroc a célébré hier la journée mondiale des zones humides sur le thème «Zones humides et biodiversité». En effet, le 2 février de chaque année marque la journée mondiale des zones humides, journée de la « convention de Ramsar » du nom de la ville d'Iran où elle a été signée le 2 février 1971. Cet événement constitue l'occasion de faire découvrir les zones humides, de sensibiliser le grand public aux valeurs et aux avantages de ces milieux, et de rappeler les objectifs fixés depuis 49 ans dans la convention de Ramsar. Dans ce sens, le numéro un du Haut-commissariat aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification (HCEFLCD), Abdeladim Lhafia, a souligné que son établissement ambitionne d'inscrire 30 nouveaux sites Ramsar à l'horizon 2024, de mettre en œuvre 60 plans d'aménagement et de gestion des zones humides prioritaires et de sensibiliser 500.000 personnes annuellement dans le cadre du programme d'animation des zones humides. Le responsable a également précisé que le programme comprend le développement de nouvelles chaînes de valeurs d'activités liées aux zones humides, notamment le «birdwatching » et la pêche artisanale. L'inscription de ces sites reflète, selon M. Lhafia, l'engagement du Maroc en matière de protection des zones humides, ces milieux d'exception aux atouts multiples offrant bien des services à l'humanité face au dérèglement climatique. Par ailleurs, les services écosystémiques rendus également par les zones humides sont indéniables puisque ces écosystèmes fournissent l'eau et la purifient tout en rechargeant la nappe phréatique, procurent les aliments pour des milliards de personnes, protègent contre les inondations et les sécheresses et assurent la protection du littoral, et regorgent de biodiversité. Rappelons que seuls 26 sites au Maroc figurent sur le classement de la convention Ramsar, avec une superficie totale de 274,286 hectares, alors que le Royaume dispose de la plus grande superficie des zones humides en Afrique du Nord. Véritables berceaux de la diversité biologique, les zones humides disparaissent trois fois plus vite que les forêts à l'échelon international. Des données publiées sur le site officiel de la convention de Ramsar montrent qu'entre 1970 et 2015, environ 35% des zones humides de la planète ont disparu, que ce soit en raison d'un changement d'affectation des sols, de l'expansion urbaine ou agricole ou du détournement de l'eau des zones humides pour le développement de l'infrastructure, ce qui exige la contribution de tous les acteurs dans le cadre d'une approche intégrée et une gestion rationnelle et participative.