Le Maroc a produit, conformément aux orientations royales et grâce à l'adhésion de l'ensemble des parties concernées, ‘'une expérience distinguée'' en matière de réforme du système de la justice, a affirmé, ce mercredi à Fès, l'ancien ministre de la Justice, Mohamed Aujjar. Donnant le cours inaugural de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Fès, au titre de l'année universitaire 2019-2020, sous le thème ‘'le processus de réforme globale de la justice au Maroc'', Aujjar a indiqué que l'expérience du Maroc en matière des réformes judiciaires a été marquée essentiellement par l'indépendance institutionnelle du pouvoir judiciaire, consacrée par la Constitution de 2011 et concrétisée avec l'adoption des lois organiques relatives au Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ), l'installation par le Roi de ce nouvel organe constitutionnel et la passation des pouvoirs entre le ministre de la Justice et le président du Parquet général. Le chantier de la réforme de la justice est ‘'remarquable'', en ce sens qu'il a permis au Maroc de réaliser des acquis importants et traduit la capacité de l'ensemble des acteurs concernés à travailler ensemble pour la mise en application saine de l'esprit de la Constitution en dotant le pays d'un pouvoir judiciaire indépendant, a-t-il relevé. Ce chantier devrait se poursuivre pour réaliser d'autres projets dans le cadre de cette réforme à laquelle le Roi Mohammed VI accorde une importance cruciale sur la voie de la consolidation de l'Etat de droit, a fait savoir l'ancien ministre, saluant les grands efforts déployés par tous les acteurs impliqués dans ce projet. A noter qu'au cours de cette rencontre, qui s'est déroulée en présence de magistrats, d'universitaires et des étudiants de la faculté de droit de Fès, Aujjar est revenu sur les étapes de ce processus de réforme depuis le lancement du dialogue national qui a prôné une approche participative ayant permis de soulever plusieurs points de convergence et de différence.