Depuis le début de l'enquête en France, Abdelhamid Abaaoud a été présenté comme l'instigateur des attaques. A en croire une enquête du Terrorism Research and Analysis Consortium (TRAC), il n'était pas le cerveau mais un simple « coordinateur » des attentats de novembre à Paris. Le TRAC, basé aux Etats-Unis soutient que c'est le Français Salim Benghalem, âgé de 35 ans, qui serait l'initiateur des attaques (photo). D'après le quotidien De Morgen, il se trouverait actuellement en Syrie et il préparerait d'autres attentats. Le Figaro note ce soir que ces informations remettent donc en cause le rôle d'Abdelhamid Abaaoud, abattu lors de l'assaut des forces de l'ordre à Saint-Denis le 18 novembre. Comme le note le quotidien parisien, Salim Benghalem n'est pas un inconnu des autorités françaises. Sur le plan de son casier judiciaire, on le repère dés 2001: il est alors soupçonné de meurtre et de tentative de meurtre, sur fond de règlement de comptes entre bandes rivales. Il fuit ensuite en Algérie et rentre en France un an plus tard. Placé en détention provisoire, il se radicalise en prison et fait la rencontre d'un membre du «groupe des Buttes-Chaumont», connu pour organiser des filères de départs vers l'Irak entre 2003 et 2005. En 2008, Salim Benghalem est placé en liberté conditionnelle et il n'est totalement libre que deux ans aprés, tout en restant, comme précisé par le Figaro, « surveillé par les services de renseignement ». En 2012, il quitte la France pour se rendre en Syrie et son ascension est alors fulgurante: en septembre 2014, il est déjà sur la liste des 10 terroristes les plus recherchés par les Etats-Unis. Il est introuvable depuis et de nombreuses sources affirme qu'il n'a jamais quitté la Syrie depuis. En janvier 2015, la justice française l'avait condamné par défaut à 15 ans de prison, ayant été reconnu coupable d'avoir structuré des filières d'organisation de départs vers la Syrie. Le procureur avait alors souligné sa «dangerosité maximale». Le Figaro ajoute qu'il est soupçonné d'avoir eu des liens avec les auteurs des attaques du musée juif de Belgique, de Charlie Hebdo et de l'Hyper Cacher à Paris. La justice française soupçonne également Benghalem d'avoir été le geôlier de quatre journalistes français détenus pendant dix mois en 2013 et 2014 par l'EI en Syrie. A en croire cette enquête du TRAC, qui devrait faire réagir les enquêteurs français, le cerveau des attentats de Paris aurait tout piloté depuis la Syrie, Abaaoud jouant le rôle de coordinateur sur le terrain.