En Algérie, l'ancien président français agace plus souvent qu'il ne plaît. En témoignent les commentaires assassins qui ont pu être relayés dans la presse d'Alger après qu'il ait dit, lors d'une conférence à Abu Dhabi le 13 janvier dernier, tout le bien qu'il pensait du Maroc et du roi Mohamed VI. Cette fois-ci c'est au sujet de ce qui est dit dans son livre (« La France pour la vie », à paraître lundi prochain) et dont le site d'information algérien »Tout sur l'Algérie » (TSA) a publié des extraits de l'ouvrage qui remettent en cause les accords en matière de migration entre les deux pays. Pour TSA c'est clair : « Sarkozy n'oublie jamais l'Algérie (…) s'il est élu en 2017, il propose de revoir les accords migratoires avec l'Algérie ». En effet, le leader des Républicains a bien écrit dans son ouvrage qu'il « est indispensable de reprendre » les discussions qu'il avait engagées avec Alger en 2011, pour mettre l'accord en conformité avec ce qu'il appelle « les objectifs de la politique d'immigration que la France souhaite conduire ». L'accord auquel il est fait référence a été signé en 1968, soit six ans après la fin de la Guerre et la proclamation de l'Indépendance. Cette convention fait qu'aujourd'hui, le droit commun de la politique d'immigration en France ne s'applique pas aux ressortissants algériens. C'est ce qu'explique Nicolas Sarkozy dans le détail, en soulignant que « l'accès au séjour des ressortissants algériens est facilité et la carte de résident (de dix ans) peut être attribuée après trois années de séjour, contre cinq années dans le droit commun ». Nicolas Sarkozy ajoute : « Après dix ans de présence en France – dès lors qu'il peut le prouver –, un ressortissant algérien en situation irrégulière a, par exemple, accès de plein droit à un titre de séjour».