Un soldat Maroc figurerait parmi trois Casques bleus de l'ONU impliqués dans une nouvelle affaire d'abus sexuels contre des fillettes en République centrafricaine (RCA). Les deux autres sont un gabonais et un égyptien, selon des sources de l'ONU qui a annoncé mardi avoir ouvert une enquête sur ces accusations d'abus sexuels. Les victimes présumées sont quatre fillettes soumises à des « abus sexuels et une exploitation sexuelle » à Bangui par des soldats de trois pays participant à la Mission de l'ONU en RCA (Minusca). Selon les médias internationaux, les autorités centrafricaines ont été informées, ainsi que les pays contributeurs de troupes concernés afin que ceux-ci enquêtent et prennent éventuellement des sanctions contre leurs ressortissants comme le prévoit la procédure. Le porte-parole de l'ONU, Stéphane Dujarric n'a pas précisé de quels contingents il s'agissait ni combien d'hommes étaient impliqués. Mais selon des sources à l'ONU, il s'agit de soldats du Maroc, du Gabon et d'Egypte. Citant un communiqué de la Minusca, le porte-parole a indiqué que le chef de la Minusca, le Gabonais Parfait Onanga-Anyanga, avait réitéré la « politique de tolérance zéro » appliquée officiellement par l'ONU envers les délits sexuels. Cette politique n'empêche pas les abus sexuels d'être un problème récurrent dans certaines missions de maintien de la paix de l'ONU. Ces nouvelles accusations portent à 26 le nombre de cas d'abus sexuels impliquant la Minusca. Elles interviennent alors que l'ONU sort à peine d'un scandale retentissant de viols d'enfants impliquant des soldats français déployés sous commandement français en RCA. Déjà en juin dernier, un autre casque bleu marocain avait été mis en cause dans un autre scandale d'agression sexuelle sur une fillette dans ce pays.