Nouzha Bouchareb, nouvelle ministre de l'Aménagement du territoire national, de l'urbanisme, de l'habitat et de la politique de la ville, aura pour mission de renforcer la cohésion sociale territoriale. Elle est celle qui lutte contre la prégnance de représentations sociales antagonistes avec l'engagement au féminin. Nouzha Bouchareb a laissé une forte trace dans la réalité de l'action de son parti, le Mouvement populaire (MP), en particulier sur son volet social. Sa lutte contre les inégalités économiques hommes-femmes n'est pas la moindre marque de son passage aux affaires politiques. Nouzha Bouchareb incarne la volonté d'investir le champ politique, surtout à ses échelons les plus prestigieux. Dans un contexte paritaire où les partis ont besoin de trouver de nouvelles figures féminines, elle dit que l'idée de parité fait lentement son chemin. Membre du conseil national du Mouvement populaire, Mme Bouchareb, active sur le plan associatif, elle invite à introduire le développement durable comme une donnée impérative dans la manière de penser le vivre ensemble. Ses interventions interrogent le mode de développement économique, politique et social, et les formes de redistribution et de partage, tant au niveau local que national. Lauréate de l'école Mohammedia des ingénieurs, spécialité Environnement et développement territorial, lauréate également de l'ISCAE, Mme Bouchareb, Tangéroise d'origine, tente de déconstruire les processus sociaux qui engendrent des inégalités entre les femmes et les hommes. Aussi, elle met en évidence l'importance d'aller au-delà de la simple différenciation des genres pour interpréter les comportements et les attitudes politiques. Elle est présidente du réseau ConnectinGroup International, ONG féminine fondée en 2011 qui milite en faveur du renforcement du positionnement des femmes dans les instances politiques. Mi-2019, elle a pris part à un débat initié par ConnectinGroup International en partenariat avec la Fondation Friedrich Naumann pour la liberté, où elle a souligné l'importance «de s'arrêter sur les entraves à la participation des femmes, de manière à pallier les défaillances, mettant en avant l'importance d'enrichir le débat autour de la question féminine, et ce en prévision des prochaines échéances électorales». Actuellement à la tête de l'aile féminine de son parti, elle incite à accentuer l'entrée des femmes dans les lieux de prise de décision, d'instaurer une démocratie paritaire, d'associer les femmes dans le fonctionnement de la démocratie. Elle salue leur présence dans les mouvements sociaux, et invite à un meilleur enracinement féminin à l'échelle territoriale.