Le ministère de la Culture et de la Communication et la Fédération des Industries Culturelles et Créatives (FICC) de la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) organisent, les 4 et 5 octobre à Rabat, les premières assises des industries culturelles et créatives. S'exprimant lors de l'ouverture des premières assises des industries culturelles et créatives, Mohamed Laâraj, ministre de la Culture et de la Communication, a noté que ces assises interviennent dans le cadre de la dynamique impulsée par la vision royale relative à la valorisation de la culture et de l'art en tant que supports et leviers du développement. Pour le ministre de la Culture et de la Communication, cet événement est le fruit d'un travail commun entre la FICC, la CGEM et le ministère de tutelle. Ceci reflète l'importance qu'accorde le Royaume à la culture. Durant son allucation, M. Laâraj, a noté que la nouvelle Constitution a également valorisé la culture et l'industrie créative qui sont devenues deux axes primordiaux des programmes gouvernementaux qui ont multiplié leurs aides à la culture. Dans ce contexte, une enveloppe budgétaire de 250 millions de dirhams a été accordée à la promotion de la diversité de l'expression culturelle créative ces deux dernières années. Par ailleurs, le ministre a mis l'accent sur la mise en place d'un nouveau cadre juridique et réglementaire régissant le domaine de la propriété intellectuelle à même de garantir et protéger les droits d'auteurs, et appuyer les efforts des autorités visant à lutter contre le piratage et la contrefaçon, et à réduire leur impact négatif sur l'économie nationale. S'agissant du secteur cinématographique, 190 millions de dirhams ont été destinés à la modernisation des salles de cinéma et au soutien à la production des œuvres cinématographiques. Le ministre a indiqué également que des projets de restauration du patrimoine historique et culturel ont été mis en place pour promouvoir la richesse du patrimoine culturel marocain. Pour sa part, Habib El Malki, président de la Chambre des Représentants, a indiqué qu'il est primordial de faire de la culture un levier de développement du Maroc. « S'ouvrir sur la culture se veut une occasion pour s'ouvrir sur autrui à travers les échanges d'information et de créativité qui se font continuellement », a-t-il exliqué. Selon le président de la Chambre des Représentants, le Maroc est un pays très connu par sa richesse culturelle, à travers ses capitaux culturel, immatériel et folklorique, qu'il faut, d'ailleurs, préserver mais surtout promouvoir, soutenir et impulser. Pour ce faire, le Maroc travaille d'arrache-pied pour mettre au point des stratégies culturelles adéquates qui visent à inclure la culture dans l'économie. Pour M. El Malki, il faut miser sur l'investissement de l'industrie culturelle en intégrant les industries culturelles et créatives dans le nouveau modèle de développement du Maroc. C'est pour cela qu'il est important d'unir les acteurs économiques et culturels pour promouvoir la créativité et le secteur culturel au Maroc Quant à Ahmed Reda Chami, président du Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), il a fait savoir que l'investissement dans la culture est un enjeu futuriste susceptible d'aller de l'avant et redonner un coup de pouce à l'économie nationale. Ceci pourrait embellir l'image du Maroc qui est très connu par la richesse de son patrimoine. Dans son allocution, le président du CESE, a rappelé les recommandations de la CESE pour faire de la culture un levier de développement global au Maroc. En effet, le Conseil propose d'adopter une nouvelle approche intégrée, consistant en la mise en place d'un nouveau cadre institutionnel, la mise en œuvre de leviers de développement, l'éducation aux arts et à la culture et la prise en considération de l'aspect social. M. Reda Chami appelle ainsi à une meilleure valorisation du patrimoine culturel et ce, afin d'opérer une transformation structurelle de l'économie nationale. Pour ce faire, il est important de former les profils nécessaires pour le développement de l'industrie culturelle en favorisant ainsi la détection précoce des compétences créatives artistiques et culturelles? Afin d‘encourager l'investissement et l'initiative entrepreneuriale dans les domaines de la culture et de la création, le CESE propose l'adoption d'un cadre réglementaire et fiscal incitatif et de mécanismes de soutien efficients, tout en assurant le respect des droits d'auteur et de la propriété intellectuelle. Zouhair Chorfi, secrétaire général du ministère de l'Economie et des Finances a lu le message de Mohamed Benchaâboun, ministre de l'Economie et des Finances, qui n'a pas pu assister aux assises. Pour cette entité gouvernementale, la culture a une valeur intrinsèque aussi bien pour le développement que pour la cohésion sociale. La culture est ainsi une composante essentielle du développement durable, ainsi qu'un facteur essentiel de lutte contre la pauvreté et de cohésion sociale. La culture sous toutes ses formes représente un secteur économique porteur, qui stimule la créativité et l'innovation, génère des revenus et crée des emplois. Quant à Neila Tazi, présidente de la Fédération des Industries Culturelles et Créatives (FICC) de la CGEM, elle a appelé à faire de la culture est un solide levier de développement. Pour elle, ces premières assises représentent un tournant historique pour le secteur culturel au Maroc. D'après la présidente de la FICC, la culture est un solide levier de développement. D'ailleurs, l'économie de la culture est une chance, une chance que plusieurs entreprises, à savoir Netflix, Deezer et Spotify, ont saisi pour émerger du lot. On n'a pas besoin d'une boule de cristal pour comprendre que ce secteur a subi de plein fouet la révolution du numérique. Il est devenu plus dynamique et plus pétillant. A noter qu'au cours de ces deux jours, hommes politiques et acteurs de la culture se réuniront à l'occasion de plusieurs panels pour discuter de la diversité culturelle, créative et artistique au Maroc.