Le bilan à mi-parcours du jumelage institutionnel entre le Maroc et l'Union européenne en matière de renforcement de la gouvernance et du suivi de la couverture médicale de base a été délivré le 27 septembre à Rabat. Le mi-parcours du jumelage institutionnel Maroc – Union européenne, relatif au «renforcement des capacités institutionnelles» de la Délégation Générale était au centre d'un événement organisé le 3 octobre. Dans son allocution, le délégué général à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion, Mohamed Salem Tamek, s'est félicité de ce jumelage financé par l'UE à hauteur de 1.500.000 euros qui devrait lui permettre en 30 mois de renforcer les capacités institutionnelles de son département, ainsi que les compétences des différentes catégories de ses fonctionnaires, et ce à travers un dialogue participatif et d'un cadre formatif structuré spécialisé et de qualité. Dans le cadre de cette opération, soutenue par le ministère de la Justice français, accompagné par les départements de justice italien et belge ainsi que d'une cinquantaine d'experts européens issus de différents corps et organismes plusieurs actions ont été mises en œuvre, notamment : l'organisation en Europe de neuf visites d'étude au profit de plusieurs cadres marocains sur des thématiques variées liées à la gestion pénitentiaire telles que le recrutement et la formation, le transfert des détenus, le travail pénitentiaire, le renseignement pénitentiaire, l'inspection des services pénitentiaires, la prévention et la gestion des violences en détention ; la réalisation d'un audit participatif des principaux outils de management de la DGAPR, ; l'organisation de plusieurs rencontres avec les établissements d'enseignement supérieur sur les possibilités de collaboration et de signature de conventions de partenariat concernant la recherche appliquée à la gestion pénitentiaire et à la criminologie ; la conception de référentiels de métiers, de compétences et pédagogiques ; l'organisation de plusieurs sessions de formation au profit des équipes de direction, des chefs de détention et des équipes médicales. Ce séminaire, affirme M. Tamek, permet de faire un bilan des activités menées, des premières conclusions tirées et des recommandations formulées à l'issue des différentes missions. Ce projet de jumelage s'inscrit dans la stratégie de la DGAPR, dont un important axe est dédié à la formation de son personnel et vise à optimiser les perspectives de mise en œuvre de sa politique, affirme le responsable, qui ajoute que la formation du personnel est un des vecteurs essentiels de développement dans la mesure où elle lui permet de gagner en responsabilité tout en acquérant de nouvelles compétences. Cet événement a été également consacré à présenter les perspectives pour la deuxième partie de ce jumelage et à faire le point sur le dispositif de mise en place de la Conférence Nationale de Consensus, composante importante de notre jumelage. Il s'agit de promouvoir par la recherche une meilleure connaissance des problématiques liées à l'exécution des peines et la préparation à la réinsertion.