La problématique de l'eau implique des processus longs de bonne gestion et d'appropriation des bonnes pratiques, affirme le chef du gouvernement. Face au déficit pluviométrique et à l'augmentation considérable de la consommation agricole, l'eau est devenue un enjeu social et politique de premier plan. Le chef du gouvernement, Saadeddine El Othmani, a mis en avant, le 1er octobre Marrakech, la longue et importante expérience cumulée par le Maroc dans le domaine de la gestion, de la préservation et de la bonne utilisation de l'eau. Intervenant à l'ouverture des travaux du sommet international sur la sécurité hydrique, El Othmani a souligné que la question de la gestion de l'eau dans le Royaume «revêt un caractère vital en raison des conditions climatiques difficiles», révélant que le système hydrologique marocain «est caractérisé par une répartition variable des ressources en eau aussi bien dans l'espace que dans le temps, avec une succession des périodes pluvieuses et celles de sécheresse qui peuvent durer plusieurs années». Le Maroc «a prôné une politique de l'eau basée principalement, dans ses premières phases, sur la mobilisation des ressources en eau de surface, à travers la réalisation de grandes infrastructures hydrauliques pour le stockage de l'eau pendant les périodes d'abondance, telles que les barrages et les bassins hydriques» a détaillé le Chef de gouvernement. Tout en assurant sur la capacité du royaume à garantir «l'approvisionnement en cette ressource vitale et de surmonter les périodes de sécheresse avec un minimum de dégâts socio-économiques», il a rappelé que «les priorités nationales et les programmes d'action visant à satisfaire les besoins du pays en eau à l'horizon 2030» sont au centre de l'action entamée qui fournit des paramètres déterminant les conditions d'articulation entre l'offre et la demande d'eau. Et El Othmani d'enchaîner qu'en vue d'asseoir une politique anticipative en matière de planification et de gestion de l'eau à long terme, et en tenant compte des dispositions de la nouvelle loi sur l'eau, l'exécutif se penche actuellement sur l'actualisation et la révision du plan national pour l'eau en vue de se doter d'un plan hydrique national ayant pour objectif de réaliser la sécurité hydrique du pays à l'horizon 2050. Le Chef du gouvernement a aussi mis en exergue la forte adhésion du Maroc aux initiatives internationales visant à relever les défis liés à l'environnement et aux changements climatiques en général, et à la sécurité hydrique en particulier. Les travaux du sommet international sur la sécurité hydrique ont été ouverts, mardi dans la cité ocre, en présence de plus de 500 participants de plusieurs pays.