Le général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée algérienne, active la doctrine de l'offensive à outrance. Il a indiqué le 18 septembre avoir donné l'ordre à la gendarmerie pour empêcher les manifestants d'autres régions du pays d'entrer à la capitale Alger. La réaction de l'armée en Algérie monte d'un cran. Le général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major, a indiqué le18 septembre qu'il n'autoriserait plus aux manifestants des autres régions de se joindre aux cortèges de la capitale Alger. Sa déclaration intervient quelques jours après l'annonce de la tenue d'une élection présidentielle le 12 décembre. Dans un discours prononcé à Tamanrasset (extrême sud), le général Gaïd Salah a motivé sa démarche par l'existence d'un dedans à protéger d'un dehors agressif qui trouble «la quiétude des citoyens». Ces «parties», non identifiées, drainent «chaque semaine des citoyens (…) vers la capitale afin d'amplifier les flux humains dans les places publiques, avec des slogans tendancieux qui n'ont rien d'innocent», a déclaré Ahmed Gaïd Salah. «Leur véritable objectif est d'induire l'opinion publique nationale en erreur avec ces moyens trompeurs pour s'autoproclamer fallacieusement comme les porte-voix du peuple», a tonné le patron de l'armée algérienne. Selon le coordinateur du Comité national pour la libération des détenus (CNLD), 22 manifestants qui ont appelé à la démocratie, à la justice sociale et à la liberté politique avaient été interpellés vendredi dernier, ont été placés dimanche en détention provisoire.