Dans un article publié sur le site de la Banque Mondiale (BM), le Fonds fiduciaire multidonateurs consacré aux contributions déterminées au niveau national CND, a mis en avant les approches intersectorielles mises en place par le Maroc pour réaliser ses engagements en matière de climat. Dans un contexte marqué des changements climatiques impressionnants et des catastrophes et mutations naturelles non moins impressionnantes, comme les feux en Amazonie pour ne citer que ce cas, où en sont les signataires de l'accord de Paris de leurs engagements ? Le Maroc en fait partie et a été l'organisateur à succès de la COP 22. Aujourd'hui, suite à un diagnostic de la Banque mondiale, les projecteurs sont sur le Maroc, d'autant que se tient en Inde actuellement la 14ème Conférence des Parties à la Convention-cadre sur la lutte contre la désertification. Dans son article intitulé «Approches intersectorielles pour réaliser les engagements du Maroc en matière de climat », la BM loue les efforts mis en place par le Royaume en matière de climat, des efforts qui s'inscrivent dans le cadre de l'accord de Paris, selon la même source. Sur le plan décisionnel, l'adoption de la politique climatique nationale trouve son ancrage institutionnel dans la Stratégie nationale de Développement établie en juin 2017 et qui constitue la convergence des différentes stratégies de développement sectorielles du pays en matière de développement durable et de lutte contre le changement climatique commence à donner ses fruits, la vision du Maroc porté sur développement sobre en carbone à l'horizon 2030 et 2050 est un nouveau palier à franchir. «Dans le cadre de sa contribution déterminée au niveau national (CND), le pays s'est engagé à réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 17% à l'horizon 2030 par rapport au statu quo, avec une possibilité de réduction de 42% sous réserve de soutien international », souligne la Banque mondiale. Du surcroit, trois secteurs de collaboration ont été cités comme «les plus rénovateurs». En effet, "les modèles économiques ont été développés en étroite collaboration avec des experts locaux, ce qui a permis au ministère de l'Economie et des Finances, au secrétariat d'Etat chargé du développement durable et aux principaux ministères d'évaluer l'impact des politiques climatiques sur différents secteurs de l'économie», avance-t-on. Pour appuyer son argumentaire, la BM cite comme exemple le domaine du bâtiment comme étant celui qui «pourrait réaliser d'importantes économies d'énergie d'environ 9 TWh par an en adoptant des politiques visant à renforcer les systèmes d'énergie renouvelable distribués et à améliorer l'efficacité énergétique». En effet, une plateforme interministérielle a également vu le jour afin de « se concentrer sur les réformes fiscales vertes et les bâtiments économes en énergie et de mobiliser différents secteurs pour accélérer les réformes et renforcer l'action globale en faveur du climat ». Dans ce contexte marqué par ces indices encourageants, le Maroc participe du 2 au 13 septembre, à la 14ème Conférence des Parties à la Convention-cadre sur la lutte contre la désertification tenue à New Delhi en vue de présenter les résultats de ses efforts en matière de la lutte contre le changement climatique et la protection de l'environnement. L Le troisième volet du partenariat s'articule sur la nécessité du « renforcement des capacités nationales », un volet à travers lequel le Centre de compétences sur les changements climatiques du Maroc (« 4C Maroc ») œuvre. C'est un groupe « d'intérêt public qui sert de Think Tank pour le partage de compétences et l'expérience internationale en matière de lutte contre les changements climatiques ». Le "4C Maroc" a le potentiel de devenir une plateforme de premier plan pour la collaboration régionale et le partage de connaissances sur l'agenda du changement climatique en Afrique », estime-t-on. Alexandrina Platonova-Oquab, coresponsable de l'équipe du projet témoigne ainsi du leadership du Royaume en matière de climat : « en mettant en place des approches à l'échelle de l'économie, le Maroc fait preuve de leadership en matière de climat pour informer son CND de prochaine génération et atteindre des objectifs de réduction de carbone à long terme et de développement résilient au climat. »