Sous la pression internationale, le Brésil est entré en action dimanche en Amazonie. Deux avions capables de transporter 12.000 litres d'eau et de produit retardant ont été déployés en matinée par la Force aérienne brésilienne, a annoncé le ministère de la Défense. Des dizaines de milliers de litres d'eau ont été largué au-dessus de la forêt tropicale où le nombre d'incendies progressait encore. Ces bombardiers d'eau opèrent à basse altitude à partir de la ville de Porto Velho, dans l'Etat de Rondonia, qui s'est encore réveillée sous un inquiétant couvercle de fumée. Des manifestations étaient prévues dans divers villes brésiliennes, comme Rio de Janeiro et Belo Horizonte en défense du «poumon de la planète» après celles de vendredi en Europe, tandis que les pays du G7 annonçaient une aide à l'Amazonie «le plus vite possible». Le nombre d'incendies a augmenté de 1.130 dans tout le Brésil en 24 heures. En effet, les derniers chiffres font état de 79.513 feux de forêt depuis le début de l'année au Brésil, dont un peu plus de la moitié en Amazonie. Le gouvernement a débloqué des fonds d'urgence de 8,2 millions d'euros pour les opérations anti-incendie menées par le ministère de la Défense. Le ministre de la Justice et de la sécurité publique, Sergio Moro, a donné le feu vert au déploiement d'effectifs policiers contre la déforestation illégale en Amazonie. Au sommet du G7 à Biarritz, les pays du G7 se sont dits dimanche d'accord pour «aider le plus vite possible les pays frappés par les feux». Environ 60% de l'Amazonie se trouve en territoire brésilien.