Matteo Salvini, ministre italien de l'Intérieur, a exigé hier la tenue d'élections législatives anticipées tout en mettant fin à la coalition que son parti, la Ligue, forme avec le Mouvement 5 Etoiles (M5S, Movimento 5 Stelle, antisystème). Matteo Salvini, chef de la Ligue, a réclamé jeudi 8 août un retour aux urnes faisant éclater la coalition populiste instaurée avec son allié populiste et provoquant une crise à l'issue incertaine. La Ligue annonce ainsi officiellement son intention de faire tomber le gouvernement. Matteo Salvini avait déjà déclaré hier qu'il ne voyait plus d'avenir pour cette coalition. Son parti a déposé au Sénat une motion de méfiance à l'encontre du Premier ministre Giuseppe Conte. Dans cette motion, le parti de Salvini a annoncé qu'il y'a beaucoup de désaccords au sein du gouvernement, faisant référence ainsi au refus du Mouvement 5 Etoiles de la construction de la ligne ferroviaire à grande vitesse Turin-Lyon. « Trop de désaccords sont mauvais pour l'Italie, c'est pourquoi de nouvelles élections rapides sont nécessaires », a déclaré la Ligue. « Allons tout de suite au Parlement pour prendre acte qu'il n'y a plus de majorité et restituons rapidement la parole aux électeurs », a déclaré Salvini dans un communiqué. La tension entre la Ligue et le Mouvement 5 Etoiles remontent aux élections européennes qui ont connu la victoire de la Ligue et l'échec du Mouvement 5 Etoiles. Plusieurs observateurs italiens se sont demandés combien de temps Salvini allait accorder au gouvernement actuel avant de le faire chuter. Selon Agenzia Giornalistica Italia (AGI), agence de presse italienne, le Sénat pourrait se réunir le 20 août pour décréter la fin de la majorité gouvernementale et le Parlement pourrait être dissous quelques jours plus tard. De nouvelles élections pourraient donc être convoquées dans un délai de 50 à 70 jours, selon la Constitution italienne.