Dans une étude consacrée au domaine de l'agriculture intitulée « secteur agricole marocain : tendances structurelles, enjeux et perspectives de développement », la Direction des études et des prévisions financières (DEPF) livre quelques pistes à privilégier dans la prochaine feuille de route agricole, vu que le Plan Maroc Vert (PMV) arrive à échéance. La DEPF livre trois volets de recommandations, afin d'aboutir à une feuille de route « adaptée aux nouvelles contraintes et aux enjeux émergents ». En premier lieu, ladite direction suggère de favoriser l'intégration industrielle du secteur agricole, en coordonnant l'amont agricole avec l'aval industriel. Pour la DEPF, il est « primordial de viser à la mise en oeuvre des dispositions du contrat-programme du secteur agro-alimentaire signé en 2017 », c'est ainsi que les agropoles pourront bien remplir leur rôle dans la chaîne agroalimentaire. D'une enveloppe de 12 millions de dhs dont 4 sont financés par l'Etat, ce contrat-programme s'étale sur la période 2017-2021 et vise la création de 371 nouvelles unités industrielles, près de 40.000 emplois industriels additionnels, 13 millions de dhs de valeur ajoutée additionnelle et 42 millions de dhs de chiffre d'affaires. Il concerne particulièrement les filières des fruits et légumes, agrumicole, avicole, des viandes rouges, du lait, de l'olive, de la minoterie et de la conserve des produits agricoles. L'étude préconise également une redynamisation de l'agrégation agricole, en coordonnant favorablement entre l'offre agricole et la demande agro-industrielle, à l'exemple du secteur oléicole, dont le tissu de transformation est traditionnel et informel. Une deuxième recommandation de la DEPF est le renforcement de la compétitivité des exportations agroalimentaire, à travers l'édification d'un réseau de destinations d'exportation qui ciblent plusieurs marchés tant au niveau national qu'international et surtout l'Europe. Et enfin, comme dernière piste à privilégier, l'optimisation de la fiscalité agricole qui constituent un levier du renforcement des marges de manœuvres budgétaires et qui permettre donc, de soutenir les efforts de l'Etat en matière d'investissements dans ledit secteur.