Dès la mise en application à travers le royaume, ce mardi 1er décembre, de la libéralisation du marché des hydrocarbures, la guerre des prix a commencé entre les distributeurs de carburants qui auront désormais à fixer, eux-mêmes, les prix. A en croire le ministre délégué auprès du chef du gouvernement, chargé des Affaires générales et de la Gouvernance, Mohamed Louafa, au niveau de la ville de Rabat, la station d'essence « Afriquia » a baissé le prix du gasoil de 23 centimes et de l'essence super de 25 centimes, alors que les prix sont restés inchangés au niveau des stations d'essence « OiLibya » et « Winxo ». La station « Shell » a, quant à elle, baissé le prix du gasoil de 12 centimes et de l'essence super de 8 centimes, tandis que la station « Total » a réduit les prix du gasoil et de l'essence super de 7 centimes. Le ministre qui s'exprimait lors de la séance des questions orales au parlement, a affirmé qu' »aucune partie ne pourra profiter de l'opération de libéralisation pour exploiter les consommateurs et le secteur industriel », soulignant que le gouvernement qui maitrise l'opération de libéralisation des produits pétroliers à la pompe, ne pourra pas passer « sous silence » la manipulation de l'économie du pays et d'un produit de base pour les secteurs industriel et de l'électricité. Selon ce responsable, le Maroc dispose de réserves de gasoil couvrant 37 jours et de l'essence super de 44 jours, alors les réserves du carburant d'aviation (Kérosène), du fuel industriel et du gaz butane sont respectivement de 32, 20 et 35 jours. Cette libéralisation intervient conformément à l'accord du 26 décembre 2014 entre le gouvernement et les distributeurs de carburants. L'accord en question avait, rappelle-t-on, institué une période transitoire du 1er janvier au 30 novembre 2015, pour permettre aux distributeurs de se préparer à cette échéance.