Une délégation marocaine, conduite par le ministre délégué chargé des Affaires générales et de la gouvernance, Lahcen Daoudi, prend part depuis mardi 21 mai jusqu'à jeudi 23 mai, au siège de l'Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE) à Paris, à un dialogue de haut niveau sur le développement de l'Afrique. Co-organisée par le Centre de développement de l'OCDE et le ministère des Affaires étrangères du Japon, cette réunion se tient dans le cadre de la préparation de la 7ème édition de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l'Afrique (TICAD) prévue du 28 au 30 août 2019, au Japon, et de l'édition 2019 du rapport annuel «Dynamiques du Développement en Afrique produit par la Commission de l'Union africaine et l'OCDE». La réunion de mardi, labellisée sous le thème de « La transformation économique de l'Afrique » avec une attention particulière accordée au développement des infrastructures, a vu la participation de délégations de plusieurs pays africains et pays membres de l'OCDE, ainsi que de représentants de diverses organisations internationales, dont le PNUD, l'UE, la Commission économique pour l'Afrique (CEA) et l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA). Au cours de cette rencontre, Mario Pezzini, directeur du Centre de développement de l'OCDE et Conseiller spécial auprès du SG de l'OCDE chargé du développement, a mis l'accent sur « la nécessité de créer des marchés pour arriver à la connectivité, tout en relevant le rôle du secteur privé », selon les media de la place. Il a mis l'exergue, en outre, sur «l'importance de politiques convergentes qui prennent en compte et les besoins du monde urbain et ceux du monde rural». L'Afrique est «devenue plus visible et plus importante», a-t-il précisé en soulignant la nécessité pour l'Union européenne de continuer à travailler avec l'Union africaine en ces termes : «Les deux blocs doivent travailler ensemble». Pour sa part, Hiroshi Kato, Vice-président de la JICA, a affirmé, que le Japon adopte une approche « différente, en matière d'aide au développement», qui prend en compte les exigences et les besoins de l'Afrique. Il est à noter que les débats, de grande facture, ont notamment porté sur la problématique de réussir le développement des infrastructures sans accentuer pas les inégalités sociales. Le Maroc a, quant à lui, prôné une approche africaine inclusive et intégrée de la question du développement tant sur le plan régional qu'international. Par ailleurs, la délégation marocaine prendra part ce mercredi et demain jeudi à la réunion du Conseil des ministres de l'OCDE, organisée sous le thème « La transition numérique au service du développement durable : opportunités et défis ». L'ensemble de ces réunions, rappelons-le, s'inscrivent dans le cadre de la « Semaine de l'OCDE » qui se tient du 20 au 23 mai courant.