La hausse des prix de l'oignon est due à des décalages entre les périodes de production et à la demande accrue lors du mois de Ramadan, indique ledit ministère tout en rassurant sur un "retour à la normale" des prix avec l'entrée progressive de la production de l'oignon de la saison en cours. Plusieurs facteurs combinés sont à l'origine de la tension sur les prix avec l'arrivée du mois de Ramadan, qui s'accompagne d'une très forte demande au niveau de plusieurs produits agricoles et alimentaires, a précisé le ministère de l'Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, qui a apporté, dans un communiqué, quelques éclaircissements sur les variations de prix de ces produits, principalement l'oignon. En effet, la culture d'oignon d'hiver (oignon vert) est pratiquée essentiellement dans les zones pluviales (Bour) impactées négativement par les faibles pluies, notamment durant les mois de janvier et février, explique le communiqué. Durant cette période, les conditions climatiques défavorables, ayant sévi dans les zones de production de l'oignon d'hiver dans des zones comme la Chaouia et Doukkala et dans une moindre mesure dans le Saiss et Zaer, ont été à l'origine d'une baisse de près de 33% de la production, a fait savoir la même source. La commercialisation de l'oignon vert arrive à sa fin au mois de mai et le mois d'avril marque, par ailleurs, la fin de la campagne de commercialisation et de stockage de l'oignon sec de la campagne écoulée et le démarrage de sa nouvelle récolte. Etant donné que cette période coïncide cette année avec le début du mois de Ramadan 1440 où la demande des ménages augmente, le marché a connu une perturbation due au déséquilibre entre l'offre et la demande, ce qui a exercé une tension sur les prix allant de 5 à 6 DH/Kg pour l'oignon frais, soit une hausse de 50% par rapport à 2018. La hausse est plus importante pour l'oignon sec qui arrive en fin de stocks avec des volumes très faibles sur le marché, ayant pour effet l'augmentation de son prix, d'après le communiqué. Toutefois, "il est prévu que les prix retournent à la normale avec l'entrée progressive de la production de l'oignon de la saison en cours et le tassement de la demande des ménages avec l'avancement du mois de Ramadan", a rassuré le ministère. Concernant la tomate, sa production se situe à de bons niveaux, poursuit le communiqué, précisant qu'à la veille du Ramadan, le marché a connu un bon approvisionnement et un bon niveau de prix.