195 personnes ont été appréhendés par la police, vendredi à Alger, après des heurts entre jeunes et policiers qui ont fait 112 blessés dans les rangs des forces de l'ordre, au terme de la grande manifestation qui rejette un 5e mandat du président Abdelaziz Bouteflika. Les rues d'Alger ont été envahies par une marée humaine durant plusieurs heures, dans une ambiance festive et pacifique, pour un 3e vendredi de manifestation. Toutefois, à la tombée de la nuit et après que le cortège s'était dispersé sans incident, des heurts ont opposé des groupes de jeunes aux policiers bloquant l'accès à une avenue menant à la présidence de la République. « A la fin de cette journée du vendredi 8 mars 2019 (…) un nombre important de délinquants s'est manifesté dans le but de commettre des actes de saccage et de vandalisme », explique la Direction générale la sûreté nationale algérienne (DGSN). « L'intervention des services de police a permis l'interpellation de 195 individus », poursuit la DGSN, précisant que 112 policiers ont été blessés dans les heurts, selon un communiqué publié par l'agence de presse officielle APS. Pareil aux deux vendredis précédents, les manifestants ont défilé pacifiquement et sans incident notable, avant qu'éclatent ces heurts une fois le cortège dispersé.