«La croissance économique nationale aurait été de 2,9%, au troisième trimestre 2012, au lieu de 5% une année plus tôt», c'est ce qu'a souligné le Haut-Commissariat au Plan dans son dernier point de conjoncture. Le ralentissement soulevé par le HCP incombe à une baisse de près de 8,6% de la valeur ajoutée agricole, alors que celle des activités hors agriculture aurait réalisé une hausse de 4,8%, en variation annuelle. En effet, la production agricole a poursuivi sa contraction. Les récoltes des trois principales céréales et des légumineuses ayant connu des baisses respectives de 39% et 46% au cours du troisième trimestre. L'activité d'élevage aurait été, relativement, favorable malgré le renchérissement des prix des aliments de bétail, notamment ceux de l'orge et de la paille. En revanche, la valeur ajoutée de l'activité de la pêche se serait améliorée au troisième trimestre de 11,3%, profitant de la hausse des débarquements côtiers. De même, un léger repli de la demande mondiale adressée au Maroc a été observé au cours du troisième trimestre. Ce dernier a enregistré une variation trimestrielle de 0,5% après une hausse de 1,6% au deuxième trimestre. Toutefois, le HCP reste optimiste quant au quatrième trimestre. «La demande mondiale adressée au Maroc pourrait connaître une légère hausse qui ne devrait pas dépasser 1%, en glissement trimestriel, compte tenu de la stagnation escomptée du commerce mondial», relève-t-on du point de conjoncture du HCP. L'activité énergétique a connu pour sa part un raffermissement. Selon le HCP, cette activité est restée dynamique au troisième trimestre 2012, affichant une croissance estimée à 13,8%, en variation trimestrielle. De même, la valeur ajoutée industrielle aurait augmenté, au troisième trimestre 2012, de 1,2%, en glissement trimestriel, après avoir fléchi de 1,9%, au deuxième trimestre. Notons que la demande intérieure a contribué positivement à la croissance nationale au troisième trimestre. Le bon comportement de la consommation finale et le redressement modéré de l'investissement en produits industriels, sont les principaux facteurs de cette contribution positive.