Nous sommes dans la forêt de Oued Charrat, cercle rural de Aïn Tizgha, dans la région de Benslimane. Le cadavre d'un jeune homme a été trouvé, ce matin du lundi 16 juillet, par quelques habitants de la région. Les gendarmes se sont dépêchés sur les lieux et ont pu constater que du sang coulait encore de son nez ainsi que de grandes blessures à l'arrière du crâne et les deux jambes fracturées. Près du cadavre, se trouvait un vélomoteur. Sur le coup ils ont pensé à un accident de circulation commis par un chauffard qui a dû prendre la fuite. Mais, l'hypothèse d'un crime a également été prise en considération. En fait pour un enquêteur, toutes les hypothèses sont à considérer. La victime a été identifiée grâce à sa carte d'identité nationale et l'attestation d'assurance du vélomoteur. Il s'agit d'un jeune journalier, âgé de trente-et-un ans, demeurant dans un douar de Bouznika. Une enquête a été diligentée. Mais en vain. Le ou les meurtriers n'ont pas été identifiés. Plus de trois mois et demi plus tard, l'affaire a été élucidée par les éléments de la police judiciaire de Mohammedia. En fait, ils étaient sur les traces d'une fille qui est arrivée à piéger un jeune automobiliste. Selon la plainte de ce dernier, la jeune fille qui se faisait passer pour une prostituée est montée à bord de sa voiture pour passer un bon bout de temps ensemble. Seulement, elle l'a conduit vers un lieu peu peuplé où l'attend une bande de malfrats. Ils lui ont subtilisé une somme de 10 mille dirhams et un téléphone portable. Ils l'ont également obligé de partir en leur abandonnant sa voiture. Les limiers de Mohammedia ont entamé leurs investigations qui ont abouti en un temps record. La jeune fille a été arrêtée et par son biais, les flics sont arrivés à arrêter huit autres mis en cause, dont une deuxième jeune fille. Soumis aux interrogatoires, les membres de cette bande ont avoué avoir commis plusieurs méfaits dont le meurtre du jeune homme qui a été retrouvé dans la forêt de Oued Charrat. Ils ont également opéré des cambriolages de cabanons à Harhoura ainsi que des appartements à Temara et Bouznika. Ils ont aussi séquestré et violé une jeune fille. Ils ont, en outre, avoué avoir volé quelques voitures qu'ils ont revendues à des tiers et avoir agressé des personnes auxquelles ils ont subtilisé d'importantes sommes d'argent. Les neuf membres de la bande dont deux jeunes filles ont été traduits, la semaine dernière, devant la Cour d'appel de Casablanca.