Dans l'attente de la réalisation des promesses du gouvernement et l'application des multiples conventions signées, ainsi qu'une oreille attentive à leurs revendications, les syndicats des professionnels du transport refont pression et menacent de faire grève. «Nos problèmes vont en s'empirant, ceci nous poussera à une prochaine grève nationale», a signalé à ALM l'ensemble des syndicats des transports contactés notamment au niveau de la CDT, de la Fédération générale des transporteurs ou encore le Syndicat marocain des professionnels du transport entre autres organisations. Mustapha Chaoune, secrétaire général du Syndicat marocain des professionnels du transport, a indiqué être en phase de coordination pour l'organisation éminente d'une grève nationale générale dans l'ensemble du secteur des transports. Et les revendications ne sont pas nouvelles. Il y a le volet social, comprenant couverture médicale, retraite, accès au logement et qui se résume dans des conventions signées entre les professionnels, la Caisse nationale de sécurité sociale et les différents ministères du transport, Intérieur, et de l'emploi. Le volet juridique qui a trait à l'application du code de la route et en particulier à la définition de la responsabilité en cas d'accident, et l'allégement des procédures administratives. Les professionnels appellent également le gouvernement à tenir ses promesses en ce qui concerne la lutte contre l'économie de rente à travers la mise en place d'un système des autorisations plus équitable. Pour sa part, Mohamed Herrak, secrétaire général d'un syndicat des taxis affilié à la CDT, estime que «tant que les initiatives de grèves se feront de manière éparpillée, les taxis d'un côté, les autocars et les routiers de l'autre, les professionnels ne feront pas le poids et ne pourront pas réaliser leurs revendications». D'un autre côté, «les syndicats des grands taxis à Casablanca ont contacté le conseil de la ville afin qu'il soit associé à l'élaboration des itinéraires de circulations et qu'il ne les exclut pas de la ville dès le démarrage du tram, comme des échos le font entendre», a souligné Mustapha Chaoune. Il a également indiqué que les petits taxis refuseront de payer leurs taxes communales, notamment concernant les parkings, tant que de véritables espaces aménagés ne leur seront pas disposés.