Les pluies tombées récemment sur la région de Laâyoune-Boujdour-Sakia El Hamra ont constitué une bonne nouvelle pour les agriculteurs de cette région puisqu'elles auront un impact positif sur l'état végétatif des terres, et seront un véritable bol d'oxygène pour les éleveurs estimés à plus de 5.000. Et pour assurer un bon démarrage à la campagne agricole 2012-2013 au niveau de cette région, une série de mesures ont été prises par la direction provinciale de l'agriculture de Laâyoune, et ce en veillant sur un bon approvisionnement du marché en engrais pour subvenir aux besoins des agriculteurs et garantir la stabilité des prix. Ainsi, les éleveurs de cette région ont bénéficié d'actions pour le soutien et le transport des aliments de fourrage, l'intensification de l'encadrement sanitaire du bétail et l'acquisition de camions, l'approvisionnement en eau par la création d'un nombre de points d'eau. Cette région est connue par les Graras (espace des cultures bours), et qui revêtent une importance particulière dans la région, leur nombre dépasse les 10.000 unités de 0,5 à 1 hectare. La plus grande est celle de Daoura avec une surface estimée à 1.200 hectares, on y cultive de l'orge et du blé tendre. L'agriculture s'appuie localement sur les cultures fourragères dominées par la luzerne, le maïs, l'orge et le sorgho et qui sont installées dans la province de Laâyoune sur une superficie de 84 ha. La production moyenne annuelle est estimée à 4.610 tonnes, avec un rendement moyen de 54,9 tonnes par hectare. Alors que les cultures maraîchères occupent annuellement une superficie d'environ 46 ha, Celles-ci sont concentrées surtout dans les petits périmètres irrigués dans la province de Laâyoune. Les principales cultures pratiquées sont celles de la carotte, du cardon, des tomates et du persil. Cependant, l'élevage constitue l'activité agricole principale dans cette région et est considéré comme une source de revenu non négligeable pour les éleveurs. L'effectif du cheptel dans la région a atteint 615.526 têtes en 2006 dominé par les caprins (49,3%), suivis des ovins (33,5%), camelins (17,1%), et bovins (0,1%). Et pour hisser cette activité vitale pour l'économie locale, le Plan Maroc Vert dans sa déclinaison régionale prévoit une série d'actions qui concernent l'équipement des parcours de pâturage en points d'eau, l'approvisionnement en aliments de fourrage au cours des périodes de sécheresse, le soutien aux recherches destinées à la production, à la fabrication du lait et à la production de la viande.