C'est un séisme violent qui a frappé la ville d'Al Hoceïma et ses environs, dans la nuit du lundi 23 à mardi 24 février vers 2 heures 30. Le bilan de cette catastrophe naturelle, qui ne cesse de s'alourdir au fil du temps, a dépassé les 229 morts selon le décompte fourni à 13 heures de cette journée douloureuse. C'est un séisme violent qui a frappé la ville d'Al Hoceïma et ses environs, dans la nuit du lundi 23 à mardi 24 février vers 2 heures 30. Le bilan de cette catastrophe naturelle, qui ne cesse de s'alourdir au fil du temps, a dépassé les 229 morts selon le décompte fourni à 13 heures de cette journée douloureuse. Cette secousse tellurique était d'autant plus meurtrière ( 6,3 sur l'échelle de Richter) qu'elle est survenue alors que les habitants pris de court étaient plongés dans le sommeil. Les victimes se déplorent particulièrement dans les douars avoisinants comme Imzouren où les habitations sont fragiles car construites en terre. C'est le plus grave tremblement de terre dans l'Histoire du Maroc depuis celui d'Agadir en 1960 qui a fait 12.000 morts. Al Hoceïma est une zone sinistrée. Endeuillée. Panique générale. Les gens ont déserté les maisons. Ils sont sortis dehors, hébétés et hagards. Images de ruine et de détresse. Le spectacle est d'une extrême désolation. Il s'agit maintenant d'organiser les opérations de secours pour extraire les survivants des décombres. Tâche d'une extrême difficulté étant donné la complexité du relief de la région (montagneuse et enclavée) . Mobilisation immédiate des autorités, tous corps confondus et des volontaires parmi la population locale pour venir en aide aux victimes. Sortir ces dernières des décombres et évacuer les blessés vers les hôpitaux. Il s'agit de parer au plus pressé en attendant le déploiement logistique de l'assistance internationale sur les lieux du drame. Cela se voit, le Maroc n'est pas habitué à ce genre de catastrophe dont il ne dispose pas des moyens adéquats. D'où la confusion qui a régné pendant les heures qui ont suivi le séisme. Certainement pris au dépourvu par cette tragédie humaine, le gouvernement n'a pas réagi à chaud. Pas de déclaration à ce sujet ne serait-ce que pour rassurer les Marocains et montrer que la situation est sous contrôle. Il est vrai que le pays, excepté le séisme dévastateur d'Agadir, a été longtemps épargné par les secousses telluriques. Faut-il pour autant invoquer la fatalité comme seule explication de l'hécatombe d'Al Hoceïma ? Or, cette partie du pays était connue pour être située dans une zone sismique avec un épicentre identifié . Plusieurs secousses légères qui n'ont pas fait de dégâts ont eu lieu au cours des ces derniers temps. Ce sont des alertes qui laissaient présager le pire. Et le pire arriva. Et pourtant, rien n'a été fait par les pouvoirs publics pour imposer, sinon des normes anti-sismiques dans cette région du nord-est du Royaume, du moins une certaine rigueur dans la construction des villages. On peut toujours exciper de la fatalité ou du destin pour ne pas affronter le problème sous un angle objectif. Mais est-ce normal que des villages entiers avec des familles entières disparaissent de la sorte sous les décombres? La terre a tremblé violemment à Al Hoceïma. Mais ce qui fait trembler le plus, c'est l'imprévoyance et l'irresponsabilité.