Une visite qui prend une connotation particulière à la lumière des derniers développement diplomatiques de la question du Sahara. Les intérêts de l'Algérie ont primé sur la rhétorique de l'autodétermination des peuples. Sous le titre «Arrivée du Président de la République à Smara», l'agence officielle algérienne APS a diffusé, jeudi en milieu de journée, la dépêche suivante : «Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika est arrive mercredi aux camps des réfugies sahraouis, dans la wilaya de Smara, venant de Tindouf pour prendre part aux festivités marquant la célébration par le peuple sahraoui du 26eme anniversaire de la proclamation, le 27 février 1976, de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). La présence du président de la République à ces festivités intervient à l'invitation de M. Mohamed Abdelaziz, président de la République arabe sahraouie démocratique. Le président de la République a été accueilli à l'entrée de la wilaya de Smara qui abrite les festivités officielles de cet événement par le président sahraoui, M. Mohamed Abdelaziz, en présence des membres du gouvernement sahraoui, du Conseil national consultatif et de l'état-major sahraoui. Un accueil populaire chaleureux a été réservé au président de la République qui saluait les populations venues lui souhaiter la bienvenue. Les deux présidents se sont rendus ensuite au siège de la Résidence du camp ou ils ont eu des entretiens en tête-à-tête. Le chef de l'Etat est accompagné dans cette visite par M. Mohamed Cherif Abbas, ministre des Moudjahidine, et MM. El Hachemi Djiar et Mohamed Benamar Zerhouni, conseillers auprès du président de la République ». Fin de la dépêche algérienne. La proposition de Abdelaziz Bouteflika de partition du Sahara marocain a démoli tout l'argumentaire idéologique de la chimérique RASD. Les intérêts de l'Algérie ont primé sur la rhétorique de l'autodétermination des peuples. Que le président algérien aille remonter le moral de son ex-ami Mohamed Abdelaziz est une chose. Rattraper les dégâts causés par la «quatrième voie» de la partition en est une autre.