Israël a annoncé lundi la poursuite de ses frappes et surtout de la liquidation physique des activistes palestiniens, particulièrement les islamistes du Hamas qui, de leur côté, ont promis de nouvelles attaques-suicide. Une réunion de hauts responsables militaires a décidé dimanche soir de poursuivre ou même d'intensifier si nécessaire les frappes ponctuelles et autres opérations militaires contre les activistes palestiniens, selon une source proche du ministère de la Défense. Sur le plan de la politique palestinienne, Yasser Arafat s'est adjoint des services du colonel Jibril Rajoub, ancien chef de la Sécurité préventive en Cisjordanie, pour en faire son conseiller aux Affaires de sécurité. Cette nomination illustre la lutte interne qui oppose le président de l'Autorité palestinienne à son Premier ministre Mahmoud Abbas, pour le contrôle des services de sécurité, qu'Israël et les Etats-Unis accusent de ne pas démanteler les groupes armés comme l'Autorité palestinienne s'y est engagée en acceptant "la feuille de route", le dernier plan de paix international. Selon l'armée, l'un des quatre Palestiniens tués dimanche soir à Gaza, Ahmed Chtaoui (24 ans), était responsable des opération des Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas, et était chargé des contacts du mouvement en Cisjordanie. Il était recherché depuis longtemps par Israël qui l'accusait d'avoir commandité de nombreux attentats. Les Brigades Al-Qassam ont promis lundi de venger "aussi vite que possible" la mort des quatre hommes liquidés la veille. Ce raid aérien, le premier depuis que le Hamas et le Jihad islamique ont annoncé vendredi la rupture de la trêve unilatérale qu'ils avaient proclamée fin juin, a été lancé quelques heures après que l'Autorité palestinienne eut donné l'ordre d'interdire toute action hostile visant Israël à partir de la bande de Gaza. Le chef d'état-major israélien Moshe Yaalon a jugé que cette action "n'a pas touché le noyau dur (du terrorisme) qui se trouve dans la bande de Gaza et en Syrie" et a menacé que l'armée s'y attaque.