Les résultats consolidés de Sonasid au titre du premier semestre de l'année en cours sont en retrait par rapport à la même période de l'année dernière. C'est ce qu'a souligné Ayoub Azami, directeur général de Sonasid, lors d'une conférence de presse tenue à cet égard vendredi 17 août 2012 à Casablanca. Les résultats financiers du leader marocain de la sidérurgie ont été donc impactés par ceux de la filiale Longométal Armatures. Cette filiale évolue dans un marché en croissance. «Son taux de pénétration du marché européen est 3 à 4 fois supérieur à celui du Maroc», révèle M. Azami. Et d'ajouter que «ceci implique une forte croissance future des armatures industrielles». Les responsables de Sonasid tablent énormément sur cette filiale qui, selon eux, pourrait prendre la place de leader. Par ailleurs, Sonasid a procédé dernièrement aux changements managériaux ainsi qu' à la mise en place d'un plan de redressement. À cet effet, l'usine de Berrechid est en cours de réorganisation. Le but étant de tripler sa capacité à investissement minime. Dans le même contexte, l'activité d'Ain Sebaâ est transférée à Berrechid. Ceci intervient dans le cadre de la rationalisation de l'implantation industrielle. Pour sa part, l'activité marketing et commerciale reprend avec l'identification de projets à hauteur de 200.000 tonnes. S'agissant du plan de redressement, dont la finalisation est prévue pour 2013, M. Azami indique que les priorités de Sonasid s'axent autour de la sécurité, de l'exploitation et le recouvrement. De même, les facteurs conjoncturels ont marqué l'activité de Sonasid durant les six premiers mois de l'année. L'impact a été plus visible par le manque de liquidité et le recul des couvertures par les organismes spécialisés d'assurance clients. «Le contexte national 2012, où la tension sur les liquidités s'accentue, fait que certains acteurs du secteur répondent à cette pression sur les prix et aux difficultés de recouvrement par un recours accru aux pratiques informelles», relève-t-on des responsables de Sonasid. Le marché a, par ailleurs, connu une croissance moindre que celle attendue. Ceci s'explique par le retard du démarrage des investissements publics en infrastructures. Une forte pression sur les prix a été également observée durant cette période. A noter que la sidérurgie marocaine est un secteur à forte composante technologique. Ce secteur est engagé dans un processus de maturation. L'investissement cumulé a atteint les 11 milliards de dirhams. Son impact sur la balance commerciale 2012 est estimé à près de 1,8 milliard de dirhams.