Le sondage ALM de cette semaine a porté sur le décryptage de la ferveur populaire suscitée au Maroc après la bonne prestation du Onze national à l'occasion de la coupe d'Afrique. La liesse populaire qui a submergé le Maroc suite à la bonne prestation du Onze national à l'occasion de la CA 2004 restera dans les annales. ALM a choisi pour le sondage de cette semaine d'interroger les visiteurs de son site Internet au sujet de cette grande fête à travers cette question : L'élan patriotique exprimé par les Marocains après le parcours des Lions de l'Atlas lors de la CAN 2004 en Tunisie est-il : Un défoulement collectif après, notamment, les évènements du 16 mai ; un signe profond du retour de la confiance dans le pays ; l'expression d'un nationalisme exacerbé et inutile ; un élan éphémère sans signification. 589 lecteurs ont livré leur sentiment. Les avis sont divergents. La plupart, soit (51,8%), pensent que l'engouement national en question est “un signe profond du retour de la confiance dans le pays“. 19% des participants voient dans la fièvre qui s'est emparée de tout un peuple à “un élan éphémère sans signification“ et peut-être sans lendemain. Ils sont 17,3% à y déceler “un défoulement collectif après, notamment, les événements du 16 mai“, tandis que 11,9% seulement attribuent la fête du foot à “l'expression d'un nationalisme exacerbé et inutile“. Difficile de vérifier la véritable portée et la signification réelle du bonheur exprimée avec autant de force par tout un peuple. Une chose est sûre : de mémoire de Marocain, on n'a jamais vu un délire collectif de cette importance autour du ballon rond. Si cette thérapie collective a un sens, elle montre en tout cas que les citoyens ne vibrent qu'au football. Rien d'autre ne les intéresse. Cela fait longtemps qu'ils ont perdu toute confiance dans la politique qui ne leur inspire que dédain et indifférence. Aucun parti politique marocain ou autre organisation de la société civile n'est capable de mobiliser avec une telle ferveur la population. Le football n'est pas seulement vendeur. Il sait créer l'ambiance, provoquer les sursauts et fait revenir le sourire sur les mines maussades en nourrissant l'espoir de lendemains qui ne déchantent pas. Extraordinaire. Pourvu que l'exploit magique du Onze national ne s'arrête pas seulement en Tunisie.