La calligraphie arabe à l'honneur à Rabat. La Fondation ONA, avec la collaboration de la Bibliothèque Nationale du Royaume du Maroc, la Bibliothèque Sbihi et la collection privée de Rachid Sbihi, rend hommage à cet art à travers l'exposition « Souffle », organisée du 6 juillet au 31 août 2012 à la Villa des arts de Rabat. En fait, «Souffle» révélera au visiteur le secret de cet art, dont les racines sont ancrées dans notre riche histoire et qui s'impose aussi bien dans le monde arabe qu'à l'international, grâce à des artistes confirmés. Parmi lesquels on note Khalid Bayi, Mohamed Boustane et Larbi Cherkaoui. Khalid Bayi est artiste-peintre et calligraphe sculpteur. Il cherche à donner à la lettre arabe un nouvel aspect. «Chaque lettre arabe se caractérise par sa sensation unique et son aspect esthétique. L'artiste-plasticien doit donner un nouvel élan à cet art», indique-t-il. Les œuvres de Mohamed Boustane et qui est l'un des artistes calligraphes marocains les plus représentatifs, s'inscrivent toujours dans le contexte de la lettre arabe. Les compositions magistrales de M. Boustane, dominées par l'envoûtement du rythme de la lettre, véhiculent une esthétique, un sens du sacré qui interpelle l'universel. Quant à Larbi Cherkaoui, il n'a pas hésité à libérer la calligraphie arabe de toutes les rigidités techniques et graphiques. Il s'agit d'une calligraphie travaillée avec la sensibilité d'un peintre moderne et qui investit avec la même maîtrise la peau, la toile ou le papier. Par ailleurs, dans le cadre de cet hommage dédié à la calligraphie, plusieurs conférences seront organisées dont «Les manuscrits au Maroc, enjeux de conservation et de diffusion», prévue mardi 10 juillet et «La lettre et ses connotations mystiques», vendredi 13 juillet. D'ailleurs, l'exposition «Souffle» transportera le public rbati vers l'univers de la calligraphie marocaine en mettant la lumière sur l'importance de ce patrimoine qui réside dans sa valeur historique, scientifique, artistique et esthétique. «La civilisation arabo-musulmane a fait de la calligraphie arabe un «art du trait» ; le trait surmonte le sens où je veux l'incarcérer pour régner dans l'autonomie de sa forme: variations entre la verticale, l'horizontale, les points diacritiques et les boucles», extrait de «C'est de l'art» d'Ali Benmakhlouf.