Ceux qui s'inquiétaient devant la détérioration de la sécurité dans nos villes et sur nos routes seront servis cette année. Et pour cause, sur les 18.300 recrutements qui seront faits par l'Etat au titre de l'exercice 2012, près des deux tiers sont réservés au volet sécuritaire et ordre public. La palme d'or revient aux forces auxiliaires avec le recrutement de près de 3.400 mokhaznis (les fameux m'roud) en plus de 500 inspecteurs et assistants de forces auxiliaires. Recrutements massifs également dans les rangs de la police. Le programme de la direction général de la sûreté nationale prévoit l'embauche de 2.100 policiers de base, les gardiens de la paix, et 1.100 autres aux rangs de commissaires, officiers et inspecteurs. L'armée n'est pas en reste puisqu'il est prévu de recruter 2.300 militaires dont 1.500 soldats dits de deuxième classe (les hommes de troupes) et 800 hommes dans les autres grades. Pour la sécurité dans les campagnes, la gendarmerie royale renforcera, elle, ses troupes avec le recrutement de 1.000 nouveaux gendarmes. La protection civile, pour sa part, procédera au recrutement de 500 sapeurs-pompiers tandis que la direction en charge des pénitenciers recrutera pas moins de 700 nouveaux gardiens de prisons. Au total, 11.600 recrutements en relation avec la sécurité et l'ordre public. Une véritable armada. Evidemment, tous ces postes ne feront pas l'objet de concours puisque pour certains corps comme l'armée et la gendarmerie et quelques profils de la police l'Etat recrute les lauréats d'écoles et instituts créés à cet effet. C'est le cas des académies militaires et de l'institut de police de Kénitra entre autres. Pour rappel, la loi de finances 2012 prévoit la création de 26.200 nouveaux postes budgétaires dont 18.300 sont des recrutements nouveaux et 7.900 des régularisations de situations pour des fonctionnaires déjà en exercice.