C'est par une véritable ovation que le luthiste marocain de renom, Haj Younes, a été salué samedi dernier par le nombreux public qui a empli l'amphithéâtre du Musée national des arts africains de l'Institut Smithsonian à Washington. Dans une salle comble, l'assistance s'est souvent levée pour applaudir le virtuose marocain du Oud, pendant une prestation magistrale qui a transité avec autant d'aisance du concerto d'Aranjuez à Raksat al Atlas, en passant par la musique Al Ala, le boléro de Ravel, des extraits célèbres de compositions de Mohamed Abdelwahab et l'inoubliable Amintou Billah de la cantatrice Oum Kalthoum. La musique est le meilleur langage du dialogue entre les cultures et du rapprochement entre les peuples, a expliqué Haj Younes qui était accompagné de l'orchestre marocain de Washington Voices of Wisdom, lors de cette représentation organisée à l'occasion du festival annuel de l'histoire africaine par l'Institut Smithsonian, avec la contribution du Washington Moroccan Club, d'Arabesques Arts, de Citibank et de la Royal Air Maroc. "La musique a le pouvoir magique de rassembler", a déclaré le directeur des programmes du Musée national des Arts Africains, M. Edward Lipfzich, lors d'une réception en l'honneur de Haj Younes qui a reçu en la circonstance une distinction du Washington Moroccan Club et de l'association américaine Friends of Morocco, le proclamant ambassadeur culturel du Maroc. A travers l'originale composition du luthiste marocain, l'assistance a pu découvrir le patrimoine civilisationnel d'un Royaume riche de son legs andalou et de ses racines africaines, mais aussi constater à quel point les peuples du monde étaient en fait si proches les uns des autres, a précisé M. Lipfzich. Après sa prestation du Smithsonian Institute, Haj Younes a été reçu par le maestro Leonard Slotkin, directeur de l'orchestre symphonique national des Etats Unis.