Classée au premier rang par ses budgets d'armement en Afrique, l'Algérie va poursuivre son effort d'armement pour les quatre prochaines années. Quelque 2,3 milliards de dollars seront investis annuellement à l'horizon 2007 pour ses acquisitions en équipements militaires. Pas moins de 2,3 milliards de dollars, annuellement. Tel est le montant que compte débourser Alger pour ses acquisitions en équipements militaires dans les quatre prochaines années. C'est du moins ce que relate un rapport de la société Forecast International, spécialisée en prospective militaire et de défense. Selon le même document, émanant de cette institution privée dont le siège est à Newton dans le Connecticut (Etats Unis) et se présente comme agence de consulting et de marketing en matière de défense et d'armement, l'Algérie aurait dépensé 2,14 milliards de dollars en 2003 pour les mêmes fins. Passées les autre ans, Alger compte ou maintenir ou de développer ses dépenses militaires. Venant d'un organisme, créée en 1973 et retraçant l'évolution des marchés de l'armement, soutenus par un large réseau de revendeurs et de représentants de par le monde, cette information se vérifie. De gros budgets, mais aussi des partenariats militaires avec les pays les plus réputés en matière de fabrication d'armes, y compris nucléaires. Au nom de la lutte anti-terroriste, un accord de vente d'équipements militaires américains a été conclu, en 2002, entre les Etats-Unis et l'Algérie. Le type d'armement que Washington livre au gouvernement algérien n'est pas précisé, le responsable américain a indiqué que son pays étudie un autre accord de fourniture d'équipements militaires à l'Algérie, en tenant à préciser que l'Administration américaine va demander au Congrès d'accepter d'augmenter le budget du programme de coopération militaire avec l'Algérie. A Washington, on s‘intéresse également de très près aux conclusions d'un rapport, établi déjà en août 1998, par les services secrets espagnols sur «le potentiel nucléaire» algérien. On y apprend que l'Algérie aurait eu des installations pour produire du plutonium de type militaire, «élément clef de la bombe atomique», en 2000.. En mars 2003, Henry Sokolski, directeur de Non Proliferation Policy Education Center (NPEC), a avancé sur les colonnes du journal américain «The Weekly Standard», que l'Algérie a l'intention de fabriquer des armes nucléaires. Pour étayer son argumentation, Sokolski a rappellé que depuis dix ans, l'Algérie a mis en marche un second réacteur nucléaire. Le «Washington Times» dans son édition du 3 juin 2000 était allé plus loin puisqu'il affirmait que «le programme militaire algérien se trouve à un stade très avancé». L'hebdomadaire accuse la Chine d'avoir aidé l'Algérie dans «son programme nucléaire» rappelait une enquête de la CIA avait conclu à l'éventuelle utilisation militaire du réacteur d'Aïn Oussara (160 km au sud d'Alger). Inauguré en 1993, le réacteur Es Salam (la paix) d'Aïn Oussara est d'une puissance de 15 mégawatts. En se rendant en Espagne en janvier 2004, le chef d'état-major, général de corps d'armée Mohamed Lamari, veut renforcer la coopération militaire de l'axe Alger-Madrid, déjà actif au niveau politique et diplomatique.