L'activité de téléphonie fixe n'est pas prise en compte dans la capitalisation boursière de l'opérateur français. Les analystes des marchés financiers s'en donnent à fond et ne manquent pas une occasion pour critiquer France Télécom. Tout d'abord parce que l'Etat français détient 54 % du capital et que sur ses marchés, la présence d'un Etat au capital d'une entreprise est toujours considérée comme étant un anachronisme. Ces critiques viennent surtout après l'affaire scandaleuse de la société américaine Enron. Ainsi les analystes reprochent à France Télécom son manque de transparence dans la gestion du dossier MobilCom. Cependant, le marché applique en retour une décote à France Télécom pour tenir compte du risque associé à MobilCom une décote très élevée. Il faut mentionner, que MobilCom a 6 milliards d'euros de dettes et une capitalisation boursière de 1,3 milliard. Toutefois, France Télécom capitalise 39 milliards d'euros, soit moins que 85 % de la capitalisation d'Orange, 73 % de la capitalisation de Wanadoo et 54 % de la capitalisation d'Equant. Par ailleurs France Télécom n'a aucun intérêt à prendre le contrôle de son partenaire allemand, sous peine d'augmenter encore sa dette, actuellement de 65 milliards d'euros. L'activité de téléphonie fixe n'est donc pas prise en compte dans la capitalisation boursière de France Télécom. Comme la valeur d'une entreprise est égale à sa capitalisation boursière augmentée de sa dette, on peut donc avancer que la valeur de la téléphonie fixe de France Télécom est égale à la dette de l'opérateur. Soit 65 milliards d'euros. Mais, ce qui laisse perplexes les analystes non convaincus de la transparence de l'opérateur français c'est que cette dette coûte 4 milliards d'euros par an et que la téléphonie fixe en rapporte 6 milliards. Le marché ne prend donc pas en compte 2 milliards d'euros de cash-flow par an chez France Télécom. Mais ce qui est sûr c'est si MobilCom, coûte plusieurs milliards à France Télécom, il en rapportera bien aussi quelques uns en contrepartie.